M’Billi expéditif, tandis que Makhmudov se relève
Eye of the Tiger management (EOTM) revenait à la charge avec la présentation d’un septième gala de boxe en six ans, au Centre Gervais Auto de Shawinigan. Pour l’occasion, le président Camille Estephan réunissait Christian M’Billi et Arslanbek Makhmudov à titre des deux combats principaux.
La grande finale opposait à Christian M’Billi à Mark Heffron, auteur de 30 gains professionnels. Eh bien M’Billi s’est empressé d’attaquer le corps de son rival, qui a chuté au sol à la 40e seconde, sans jamais pouvoir se relever. En demi-finale, le renommé Arslanbek Makhmudov s’est relevé de bien belle façon en mettant sa dernière défaite et sa blessure derrière lui en battant le Serbe, Miljan Rovcanin (27-4, 18 K.-O.), venu en remplacement de Junior Fa, dès le deuxième round. Le poids lourd signait donc sa 19e victoire en carrière, contre un seul revers.
En sous-carte, Alexandre Gaumont (11-0, 7 K.-O.) s’est imposé dans un duel de boxeurs invaincus face à Santiago Fernandez (8-1-1, 4 K.-O.), l’emportant par décision partagée. À son neuvième combat en carrière, Wilkens Mathieu (9-0, 6 K.-O.) a de son côté signé une première victoire en Mauricie, s’imposant au quatrième round, face au Polonais Przemyslaw Gorgon (17-13-2, 6 K.-O.). Pour ce qui est de Mehmet Unal (dixième victoire en dix sorties), il a lancé un message à la division des mi-lourds à son premier combat de dix rounds en devenant le premier à arrêter l’indestructible boxeur du Texas, Rodolfo Gomez Jr, avant le cinquième round.
Simon Kean honoré
Un beau moment a eu lieu lors de cette soirée alors que l’organisation a honoré son tout récent boxeur retraité, Simon Kean. Pour le Trifluvien, il s’agit d’une belle fierté. « Je pensais que j’en avais fini avec les caméras et les médias, mais bon (rires), a d’abord lancé l’ancien poids lourd. Je suis fier qu’on m’offre une journée hommage et je veux encore une fois remercier les fans de la Mauricie de m’avoir suivi et de m’avoir arrêté parfois, peu importe l’endroit, pour me parler de boxe. Je suis fier qu’on ait amené la boxe en Mauricie. On se battait à Montréal et à Québec, mais on a réussi à venir à Shawinigan, même si c’était moins glamour aux yeux des gens et on leur a prouvé qu’on avait les meilleures ambiances dans l’aréna. »
« J’ai eu une belle carrière et il faut savoir s’arrêter quand c’est la fin. Je me souviens que j’étais populaire à l’école et quand j’ai commencé à boxer au club de boxe du père de Mikaël Zewksi, dans l’ancien aréna Jean-Guy Talbot, c’était plein! Je boxais tout juste avant Mikaël. Je suis partie de là et les fans étaient là. Je vais me rappeler de l’atmosphère et de la soirée où on a détruit Braidwood, la foule derrière moi. On dirait que j’étais imbattable! »
Rappelons que Kean a cumulé 25 combats professionnels, l’emportant à 23 reprises, dont 22 par K.-O.
« On lui rend hommage pour célébrer sa grande carrière. Simon (Kean) a rendu Trois-Rivières fier et il a rendu le Québec fier!, a pour sa part lancé son ancien patron, Camille Estephan, président d’Eye of the Tiger. Simon a traversé beaucoup d’épreuves et il doit être perçu comme une inspiration. Lorsqu’il a amorcé sa carrière chez les pros, les gens ont essayé de ramener son passé, mais nous avons cru en lui et nous lui avons donné sa chance. Éventuellement, c’est devenu la vedette de la boxe au Québec, de par son talent et de par sa personnalité franche. »
« On lui rend hommage parce que dans la vie, il faut dire merci aux gens. Merci d’avoir donné un marché en Mauricie à Eye of the Tiger. Merci d’avoir contribué au développement de la boxe en général au Québec, notamment en étant pendant longtemps le plus grand vendeur de billets. Finale après finale, il a livré de bons combats, en n’étant pas le plus grand artiste de la boxe, mais en ayant son style à lui, sa force, très efficace. »
Pour le président des Cataractes de Shawinigan, Roger Lavergne, Simon Kean aura été en grande partie l’auteur du retour de la boxe au Centre Gervais Auto. « C’est Simon qui nous a offert des combats mémorables et qui fait en sorte qu’on puisse organiser notre septième gala de boxe déjà. On avait eu de la boxe en 2006 avec Patrice L’Heureux et les gens, c’est ce qu’ils voulaient voir, des poids lourds. Il nous fallait la bonne personne pour ramener la boxe en Mauricie et c’est grâce à lui qu’on a pu faire revivre la boxe », a-t-il témoigné.