Lions: la Ville peu confiante que la transaction entre DSE et LSE ira de l’avant

« En date d’aujourd’hui, il semble de plus en plus que la transaction qu’on attendait entre DSE (Deacon Sports & Entertainment) et LSE (Leal Sports Entertainment) ne se matérialisera pas, à moins d’une solution miraculeuse d’ci là », a déclaré le directeur général de la Ville de Trois-Rivières, François Vaillancourt, aux conseillers municipaux réunis en plénière mardi après-midi.

« Plus on avance et qu’on se rapproche du 2 avril, plus le chronomètre défile rapidement. Les autorités de la ligue ne sont pas optimistes non plus », ajoute M. Vaillancourt.

À la mi-janvier, on apprenait qu’une impasse financière venait retarder la transaction visant les Lions de Trois-Rivières. C’est à ce moment que la ECHL a donné un ultimatum à DSE et LSE pour en venir à une entente.

Si Leal Sports Entertainment va de l’avant avec l’acquisition des Lions, celui-ci prendra en charge l’ensemble des activités des Lions de Trois-Rivières, ainsi que l’exploitation du Colisée Vidéotron. Cela inclut le service alimentaire et la billetterie. Comme il s’agit d’une cession de bail, LSE s’engagerait alors à assumer les obligations contractuelles sur bail jusqu’à son échéance en 2026.

Le directeur général de l’administration municipale rappelle que la Ville demeure en marge des discussions dans le dossier considérant qu’il s’agit d’une vente entre deux entreprises privées. Toutefois, la Ville est liée à DSE par un bail et une lettre de garantie bancaire qui protège sa créance pour les loyers annuels jusqu’à la hauteur de 650 000$.

« Tant que la ligue ne vient pas infirmer que le projet de transaction d’achat a achoppé, on doit laisser les choses aller », poursuit-il.

« On sait que l’espoir est mince, renchérit le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche, qui dit être en contact constant avec la ECHL. Ce n’est pas à nous d’être les fossoyeurs des Lions. Il faut respecter la date butoir de la ligue. »

Et si d’autres acheteurs potentiels se manifestent pour racheter l’équipe? « Si la transaction entre LSE et DSE achoppe, on sera intéressé le 3 avril à minuit une. Toutes les pistes sont bonnes. On n’est pas dans une position pour jouer la fine bouche. Ça ne dépend pas de la Ville, mais plutôt de la volonté des ligues d’avoir une équipe à Trois-Rivières. Tant que ce sont DSE et LSE qui sont les maîtres d’œuvre de la transaction, on regarde le tout sur les lignes de côté. Il faut que les choses soient faites de la bonne façon jusqu’au 2 avril. Après, on sera en mode recherche de solutions », poursuit M. Vaillancourt.

Le maire de Trois-Rivières n’est pas inquiet du message que cette saga peut envoyer concernant la viabilité d’une équipe de hockey professionnel à Trois-Rivières: « L’équipe de Trois-Rivières avait présenté un montage financier qui était viable. Est-ce que ça a servi à soutenir les Growlers de Terre-Neuve qui appartiennent au même propriétaire? Je ne sais pas, mais je ne suis pas prêt à dire que les gens de Trois-Rivières ne veulent pas d’une équipe de hockey professionnel. Je dis que l’équipe de Trois-Rivières a peut-être servi de réserve financière pour les deux organisations ».