Le vérificateur général demande une hausse de son budget

Le vérificateur général de la ville de Trois-Rivières, Jacques Bergeron, réitère sa demande à la Ville de rehausser le budget du Bureau du vérificateur général (BVG).

M. Bergeron déplore que le budget de son bureau est le même que lors de son arrivée en fonction en 2018, soit 500 000$. Il demande plutôt à la Ville d’octroyer à son bureau un budget de 613 500$. L’augmentation du budget de son Bureau permettrait de compenser la hausse des coûts entraînée par l’inflation, souligne-t-il.

« Le fait de disposer d’un budget adéquat apporte une marge de manœuvre significative au vérificateur général. C’est un enjeu important parce qu’un budget de 500 000$ nous donner moins de marge de manœuvre pour effectuer d’autres missions d’audit. C’est relié à l’embauche de consultants externes. On s’est concentré sur ce qui était prioritaire », précise M. Bergeron.

Le vérificateur général s’est penché sur le budget du Bureau du vérificateur général de villes comparables. Le budget du BVG de Lévis s’élève à 583 346$, celui de Sherbrooke à 572 250$, tandis qu’à Terrebonne, le bureau du vérificateur général compte sur un budget de 643 613$. Par ailleurs, ces trois budgets sont indexés automatiquement par la Ville, une mesure que M. Bergeron souhaiterait voir à Trois-Rivières.

Questionné à ce sujet, le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche, indique que l’augmentation du budget du Bureau du vérificateur général « n’a pas fait partie des discussions budgétaires cette année ». Le directeur général de la Ville, François Vaillancourt, ajoute également que lorsque le budget du vérificateur n’est pas entièrement dépensé, le montant restant est reporté au budget de l’année suivante.

« Ça nous aide que les surplus soient reportés l’année suivante. Ça amène une marge de manœuvre qui n’est toutefois pas comparable à Terrebonne, Lévis ou Sherbrooke. Pour ce rapport, il est resté une somme de 60 000$. C’est peu quand on engage un consultant quand on ne sait pas ce qu’il peut trouver comme problème », affirme le vérificateur général.

Dans son rapport, M. Bergeron recommande également d’instaurer un mécanisme pour ajuster annuellement le budget du Bureau du vérificateur général en fonction de la progression du budget des autres directions.

Cette année, M. Bergeron a laissé tomber, à regret, la recommandation d’implanter une ligne de dénonciation. « On l’a indiquée à trois reprises et c’est vraiment resté lettre morte par la Ville. Ça ne donne absolument rien d’en parler à nouveau même si c’est un sujet très important qui devrait être inscrit dans l’ordre du jour de la Ville », conclut-il.