Le Buck de la rue Badeaux devient Le Renard

Le Groupe Le Buck transforme son établissement de la rue Badeaux au centre-ville de Trois-Rivières. La nouvelle offre se veut différente et complémentaire à celle du restaurant de la rue Saint-François-Xavier.

Le secteur de la rue Badeaux connaît une transformation depuis quelques années. Le directeur général du Buck, Martin Bilodeau, explique qu’il fallait s’adapter à cette nouvelle réalité.

« On croit à l’axe Badeaux énormément. Quand on a pris l’emplacement il y a trois ans, on a pris un pari à long terme que le développement de l’axe Badeaux-Saint-Georges était pour prendre vie avec l’arrivée de l’Espace Badeaux, l’Ouvrage et le pavillon universitaire. Il va y avoir des changements dans les années à venir dans ce côté-là du centre-ville. C’est un bel axe, méconnu. Il faut que les gens se réapproprient les autres rues que la rue des Forges. »

Le nouveau concept, qui met l’accent sur la fréquentation en début de soirée, a dicté un changement de nom: Le Renard, café et buvette.

« On est devenu Le Renard pour plusieurs facteurs, mais aussi parce que ça créait aussi une certaine confusion avec Le Buck pub gastronomique. Le renard est un petit animal plus petit que le buck, comme je m’amuse à dire. C’est un restaurant qui est plus petit que notre premier grand restaurant. Un renard, ça mange des légumes, ça mange de la viande, d’où la raison du nom. »

Le restaurant ainsi revampé continue d’être ouvert le midi et allonge son horaire plus tard en soirée, amenant la création d’une dizaine d’emplois.

« Café et buvette s’inscrivait mieux dans ce qu’on fait maintenant: une vocation de café dans la journée, on a nos sandwichs, mais on a une offre complètement différente le soir avec une grosse carte des vins. Le menu change, c’est vraiment plus travaillé avec les produits. On n’a pas toujours le temps d’aller s’asseoir trois ou quatre heures au restaurant comme au Buck. Le Renard est là pour ça. Au lieu de dire Le petit Buck, c’est plus clair pour tout le monde et ça s’inscrit dans le temps. »

Même avec son nouveau nom, le restaurant conserve certains éléments fondateurs. « On garde la philosophie d’affaires, la mission d’entreprise qu’on a avec le terroir. C’est notre approche très québécoise et très mauricienne. On travaille toujours avec des fermes environnantes pour tous nos légumes et les protéines, le plus qu’on peut. »

C’est le chef Philippe St-Arnaud qui est derrière les fourneaux.

« Philippe est déjà un vieux routier de la restauration. Il a fait plusieurs adresses, toujours sans signer des menus nécessairement. Nous avons la même vision de ce qu’on veut faire dans un café buvette: des petits plats de saison qui changent rapidement, semaine après semaine. On travaille étroitement avec les maraîchers qui viennent nous présenter des produits. C’est une cuisine plus spontanée, plus accessible pour M. et Mme Tout-le-Monde dans le contexte économique, à tout moment de l’année ou de la journée. »

Quant au comptoir-lunch, il a été relocalisé chez Laferté bicycles, Place des Miliciens. « C’est un café qui est dans la philosophie de café troisième vague. On travaille avec des petits torréfacteurs tant montréalais que québécois. On est allé en dehors du marché trifluvien pour faire un peu différent. On est aussi caviste, on vend du vin d’importation privée, on vend énormément de grains de café. C’est un vingt places qui est là pour le lunch de 9 h 30 à 17 h. C’est complémentaire avec le milieu sportif. »

M. Bilodeau convient que ses établissements ont connu plusieurs changements simultanément.

« C’est orchestré depuis un moment. On s’est toujours amusé à faire nos choses tranquillement à notre rythme. On était rendu à un ré-enlignement du Groupe Le Buck au complet. La philosophie, la mission ne changent pas, mais les emplacements s’améliorent et s’inscrivent un peu plus dans le temps présent et pour le futur aussi. »