La Guerre des tuques adaptée en comédie musicale à Keranna
Le film de La Guerre des tuques, que ce soit dans sa version originale ou dans sa version animée, a marqué plusieurs générations d’enfants. C’est d’ailleurs d’après la suggestion d’un élève que Christine Bastien et Simon Young, de l’Institut secondaire Keranna, se sont lancés dans l’adaptation de cette histoire en comédie musicale.
Sophie, Luc, Pierre, Daniel Blanchette de Victoriaville et François-les-lunettes se retrouveront sur scène dans cette interprétation qui sera présentée les 5 et 6 avril à l’Auditorium Raymonde-Blais de l’Institut secondaire Keranna.
« Tout de suite, ça nous a paru comme un beau projet, lance Christine Bastien, responsable de la mise en scène et elle-même grande amatrice du travail du film et du travail du réalisateur André Mélançon. Ça allait demander beaucoup de travail, mais on trouvait important de montrer à nos élèves un produit du Québec, mettant de l’avant la chanson en français et qui pouvait rallier plusieurs générations. »
Le duo a travaillé sur le scénario au printemps afin de l’adapter au mieux. « Il y a des moments cocasses qu’on a malheureusement dû laisser de côté pour une question de durée du spectacle. Ça n’aurait pas été réaliste de tout mettre dans le scénario. Mais les répliques cultes y sont », assure Mme Bastien.
Et il y aura bel et bien un château qui s’effondrera sur la scène.
« On n’aurait pas pu enlever cette partie. C’est une scène essentielle. Alors on a un château qui va s’effondrer. On est fier et on a travaillé fort pour le concevoir, souligne Simon Young, codirecteur de l’équipe de création. Les élèves sont en charge de la majorité des costumes. On a également organisé plusieurs corvées de décor, notamment pour le château. Des élèves ont ainsi appris à tenir une perceuse et à monter un décor. On a du plaisir à les accompagner dans le travail sur la scène, mais c’est plaisant de leur montrer d’autres compétences aussi, car ils se sentent impliqués dans tout le projet. »
La comédie musicale proposera aussi un éventail varié de chansons 100% francophones et essentiellement québécoises, allant de Gilles Vigneault à Tricot Machine, en passant par Karkwa. Certaines pièces ont d’ailleurs été réadaptées pour s’harmoniser avec la trame narrative du spectacle.
Le projet parascolaire réunit une trentaine d’élèves de tous les niveaux, du 1er au 5e secondaire de l’Institut secondaire Keranna. Pour certains d’entre eux, il s’agit d’une première expérience sur scène, ayant été inspirés par le spectacle présenté l’an dernier.
« On découvre de beaux talents. Ils se donnent rendez-vous pour pratiquer ensemble sur l’heure du midi. Ils sont autonomes, remarque Mme Bastien. Quand ils sont venus bricoler l’autre jour, ils se sont mis à chanter les chansons du spectacle naturellement. On les entend dans le corridor. »
« C’est une fierté d’entendre des adolescents chanter des chansons du patrimoine québécois, ajoute M. Young. Par exemple, on a choisi une chanson de Diane Dufresne, que nos jeunes ne connaissaient pas du tout, dans le spectacle. Après ça, le midi ou dans une activité quelconque, ils chantent cette chanson-là. Dans ce temps-là, je considère que j’ai fait mon travail de passeur culturel. »
Dans les dernières années, les élèves de Keranna ont eu l’occasion de jouer dans les comédies musicales Chicago, Les Misérables, La Belle et la Bête, Matilda et Les Anges de Charlie. L’adaptation de La Guerre des tuques est victime de sa popularité, les représentations du 5 et 6 avril affichant déjà complet.