Île Saint-Quentin: le pavillon Jacques-Cartier cédé à la Marina de Trois-Rivières

La Ville de Trois-Rivières cède à la Marina de Trois-Rivières le pavillon Jacques-Cartier situé sur l’île Saint-Quentin. C’est donc la Marina qui en assurera l’entretien et la gestion.

Cette cession en emphytéose est d’une durée de 40 ans. La Marina s’engage notamment à faire d’importants travaux d’une valeur de 1,2 million $ dans les cinq prochaines années qui toucheront la façade, la fenestration, le système de chauffage et de ventilation et les infrastructures sanitaires. L’indice de vétusté du bâtiment est évalué à 24,3%.

À la fin de l’emphytéose de 40 ans, la Ville pourra récupérer le pavillon avec toutes les constructions et améliorations qui ont été faites par la Marina, bénéficiant ainsi d’une valeur augmentée de son immeuble. Seul le pavillon Jacques-Cartier est concerné par cette entente.

« C’est un bâtiment important, mais il nuit à l’image de la ville. On se fait dire que les infrastructures sanitaires laissent à désirer, si bien que la marina doit compenser de son côté. La toiture a un état de dégradation avancé, le système de chauffage est en fin de vie utile, la ventilation aussi… Si on arrive avec un bâtiment rénové et une offre de restauration avec une vue sur le fleuve accessible aux usagers de l’île, ce serait une option intéressante, souligne le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche. Le pavillon demeure à vocation publique. C’est plus dans un souci d’avancement dans notre gestion financière municipale. On pourra maintenant continuer d’avancer dans le plan directeur de l’île Saint-Quentin. »

En contrepartie, la Ville de Trois-Rivières recevra une rente annuelle initiale de 14 700$, ainsi que d’une somme de 26 600$ pendant 15 ans en guise de remboursement à la Ville pour les travaux effectués à la toiture du bâtiment.

« Il y a eu un plan de redressement de la Marina de Trois-Rivières en 2019. Il ont montré leur sérieux depuis quatre ans. Ils ont un plan solide et bénéficient d’un bon financement d’Investissement Québec et de la BMO. Pour la Ville, le risque est moins grand qu’avant le plan de redressement », précise Robert Dussault, directeur général adjoint – Planification à la Ville de Trois-Rivières.

La location de la salle de réception fait partie des responsabilités qui sont transférées à la Marina de Trois-Rivières. Une cinquantaine de réservations figurent au calendrier de location 2023 et 2024.

Le conseiller municipal du district Marie-de-l’Incarnation, Richard W. Dober, a émis le souhait de repousser la prise de décision à la prochaine séance publique du conseil municipal, le 21 novembre, plaidant qu’il aurait aimé disposer de plus de temps pour analyser les différentes annexes de l’entente.

« J’ai vécu un partenariat de la sorte avec Maïkan. Ce n’est pas sans conséquence. Il y a plusieurs détails à évaluer. Je pense qu’on sera prêt à discuter des détails quand on aura plus analysé le document. J’ai certaines inquiétudes que j’aimerais manifester quand j’aurai possédé le dossier », commente M. Dober.

« Je trouve que c’est une décision de courte vue. Pour sauver de l’argent, on coupe un endroit aimé du public. À l’époque, la Ville a acheté l’île Saint-Quentin pour qu’elle soit publique. Là, je vois ça comme un pas en arrière, renchérit Pascale Albernhe-Lahaie, conseillère du district des Rivières. Je préférerais qu’on reste maître de la vision que l’on veut pour l’île Saint-Quentin pour les 40 prochaines années. »

La cession en emphytéose a été adoptée à majorité par le conseil municipal.