Grève du Front commun: le milieu scolaire réclame de meilleures conditions de travail
En grève aujourd’hui, demain et jeudi, les employés du Centre de services scolaire (CSS) du Chemin-du-Roy se mobilisent pour obtenir de meilleures conditions de travail afin d’améliorer également les conditions d’apprentissage des élèves.
Plus de 2000 membres syndiqués étaient attendus, lundi matin, pour prendre part à une grande marche vers le CSS. Les marcheurs ont tourné autour de l’édifice du centre administratif pour symboliser « l’actuelle négociation qui fait du sur place ».
Sur le plan salarial, le gouvernement propose aux travailleuses et travailleurs des services publics 10,3 % d’augmentation sur cinq ans, alors que l’inflation pour cette même période est estimée à 17,7%, fait remarquer le syndicat.
« Le personnel du réseau scolaire, comme tout le monde, doit aussi faire face à une hausse importante du coût de la vie et s’appauvrir n’est pas une condition gagnante pour attirer et retenir les gens à notre centre de services scolaire », affirme Annie Laflamme, présidente par intérim du syndicat du soutien scolaire Chemin-du-Roy (CSN).
« On parle d’un salaire moyen brut de moins de 25 000$ par année, des mises à pied pendant la période estivale, des postes avec peu d’heures, sans parler des charges de travail démesurées. Ce n’est pas surprenant que plus de 40% du personnel de soutien scolaire pensent à quitter le réseau. Les emplois du personnel de soutien scolaire sont sous-payés et extrêmement précaires », ajoute-t-elle.
Pour sa part, le syndicat du personnel professionnel de l’éducation du Coeur-du-Québec constate que le tiers des membres attendent de voir le résultat des négociations avant de décider de leur avenir dans le secteur public.
« Nos services professionnels quittent le milieu public. Ce sont des gens qui ont des études supérieures et des ordres professionnels. Ils peuvent aller ouvrir leur cabinet au privé. C’est fondamental quand on se demande quelle est la priorité en éducation, lance Jean Martineau. Ce sera l’exode des services professionnels. Il manque plus de 500 professionnels dans les écoles du Québec en ce moment. Le secteur de l’éducation a mauvaise figure quand on regarde l’organisation scolaire. »
Dans le cadre du renouvellement de leur contrat de travail, en plus d’un allègement de la tâche, le
personnel enseignant demande une amélioration de la composition de la classe, c’est-à-dire de revoir à la baisse le trop grand nombre d’élèves en difficulté dans un même groupe.
« Plus on aura des classes mieux composées, plus ça va faciliter l’apprentissage des élèves, note Stéphan Béland, président du Syndicat de l’enseignement des Vieilles-Forges. Nous avons aussi d’autre revendications en lien avec la rémunération et la question de l’attraction et de la rétention. On voit aussi des enseignants quitter la profession. On entend beaucoup parler de pénurie de personnel, mais pour nous, c’est une pénurie de bonnes conditions de travail qui explique que le personnel a quitté. «