Encore plus de moyens pour valoriser le travail des personnes itinérantes

Des initiatives déjà en marche et qui ont fait leurs preuves se poursuivent cet été pour continuer à mettre en valeur le potentiel des personnes en situation d’itinérance à Trois-Rivières, mais on innove avec un nouveau volet qui voit le jour de concert avec la Coop les Affranchis.

De nouveaux vêtements fabriqués à l’Atelier de sérigraphie de la coop par des travailleurs de Point de rue sont vendus au profit de l’organisme à plusieurs endroits dont au Bureau d’accueil touristique et citoyen Bienvenue Trois-Rivières sur la rue Notre-Dame Centre, à la boutique du Sanctuaire Notre-Dame-du-Cap, au Musée des Ursulines, directement chez Point de rue ou sur le site web de la coop les Affranchis.

« Depuis mars on a accueilli déjà une dizaine de participants qui viennent soutenir la production des chandails, révèle Émilie Turcotte-Blais, travailleuse de milieu à l’Atelier de sérigraphie. On est dans les mêmes locaux que Point de rue. Comme intervenante, j’amène les gens du centre de jour à venir s’inscrire à l’atelier puis je les accompagne à travers leur cheminement. Ça leur donne un revenu d’appoint, ils peuvent s’acheter ce qui leur manque au niveau de la nourriture, des passes d’autobus, ce qu’ils veulent. On fait un travail d’inclusion, que ce soit scolaire, professionnel ou social. La personne arrive avec ses objectifs. »

On a procédé au dévoilement de cinq t-shirts créés à partir d’œuvres de l’artiste visuel trifluvien Jean Beaulieu représentant des lieux de Trois-Rivières.

« Ce n’est pas par charité qu’on achète un t-shirt de Point de rue, c’est parce qu’ils sont beaux, c’est parce qu’ils sont bien faits, souligne le maire de Trois-Rivières, Jean Lamarche. Après ça, on peut apprécier l’œuvre et on peut apprécier le geste. »

D’autres produits sont aussi en vente sur le site de la coop les Affranchis comme des chandails à capuchon, divers livres et d’autres t-shirts.

« On a plusieurs autres modèles à l’effigie de Point de rue et on travaille sur un projet pour avoir une plus grande variété », indique Mme Turcotte-Blais.

La Galère

Le journal de rue La Galère, fondé en 2002, continue d’être écrit, illustré et distribué par des personnes en situation d’itinérance dans les rues du centre-ville.

« La Galère représente un superbe pont entre des personnes marginalisées et l’ensemble de la communauté, indique Philippe Malchelosse, directeur général de Point de rue. Si vous voulez savoir ce que les gens vivent dans la rue, achetez la Galère. Si vous ne venez pas assez souvent au centre-ville pour croiser des camelots, vous pouvez vous abonner. Les abonnements nous permettent aussi de nous financer. »

Nettoyage des rues

Le programme de nettoyage des rues du centre-ville par des employés encadrés par Point de rue a repris ses activités au printemps. Trois employés arpentent et nettoient les rues pour un troisième été consécutif grâce à l’apport de la Société de développement commercial de Trois-Rivières (SDC), d’Innovation et développement économique Trois-Rivières (IDÉ) et du député de Trois-Rivières, ministre du Travail et ministre responsable des régions de la Mauricie, de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec, Jean Boulet.

« Est-ce qu’on va régler la situation des personnes itinérantes? Non, mais on additionne les actions concrètes, souligne le ministre régional. C’est le grand bénéfice de la mobilisation et de la concertation. Plus on en fait, plus on va permettre aux personnes non seulement de s’intégrer dans la société mais de cohabiter avec l’environnement du centre-ville. »

De la mi-mai à la mi-octobre, pendant la période de piétonnisation de la rue des Forges, les travailleurs consacrent environ 1000 heures à l’embellissement des artères du centre-ville.

« Ce projet vise à favoriser l’inclusion sociale. Nous constatons des impacts significatifs tant sur le plan humain pour les personnes impliquées que sur l’amélioration du « mieux vivre ensemble ». Les commerçants et restaurateurs reconnaissent et saluent ceux qui participent à assurer la propreté du cœur de notre ville », indique la directrice générale de la SDC du centre-ville, Ève-Marie Marchand.

Le directeur général d’IDÉ Trois-Rivières, Mario De Tilly, a rappelé la mission de son organisation en lien avec sa participation au programme de nettoyage.

« L’objectif est de faire en sorte qu’il y ait des emplois qui soient créés et que nous puissions atteindre une portion de notre mission qui est l’enrichissement collectif. Quand on parle d’enrichissement collectif, c’est qu’il n’y ait personne qui soit omis et que chacun puisse prospérer dans ce milieu de vie. »