Elle accueille les touristes à Trois-Rivières depuis 19 ans

Depuis bientôt 19 ans, Hélène Fiset accueille les touristes qui font un arrêt au Bureau d’information touristique de Trois-Rivières pour les conseiller sur les activités de la ville et de la région et répondre à leurs différentes questions.

C’était un peu une suite logique pour celle qui a mené préalablement une carrière de près de 20 ans comme agente de voyages, dont 14 ans à la même agence. « J’ai pris une pause. Je me suis inscrite à un cours en fleuristerie à Nicolet. Je me suis rendu compte que j’aimais la créativité de ce domaine, mais pas vraiment pour y travailler. Comme j’ai toujours aimé voyager au Québec, je n’ai pas hésité à postuler pour le poste de préposée à l’accueil et aux renseignements touristiques », confie Hélène Fiset.

Dans le cadre de son travail, elle accueille des gens de partout, dont certains sont venus du Liban, de l’Ukraine, d’Islande, de Nouvelle-Calédonie, Australie, Chine, Japon, Afrique. « Nous surprenons même les Allemands avec une copie de notre parcours dans l’arrondissement historique traduit en allemand. »

Depuis le tout premier jour, elle est tombée en amour avec le contact avec les visiteurs, les discussions et les différents échanges qui ponctuent ses journées. « C’est le service à la clientèle qui me passionne. J’aime que les gens repartent avec le goût de prolonger leur séjour, de revenir à Trois-Rivières et d’y passer plus de temps la prochaine fois. J’adore encore mon travail, même après toutes ces années. Je suis vraiment privilégiée. »

Au-delà de la classique question « Qu’est-ce qu’il y a à faire à Trois-Rivières? » à laquelle elle répond quotidiennement, Hélène Fiset se fait aussi demander à l’occasion le nom de la fameuse troisième rivière de Trois-Rivières. « On les surprend en leur révélant que nous n’avons qu’une seule rivière, la Saint-Maurice. »

Il y a encore des touristes qui la surprennent avec des questions inusitées. « Un touriste nous a déjà demandé de l’information pour aller au Parc national de la Mauricie pour y voir des ours, car il voulait que son jeune enfant de moins de cinq ans puisse y toucher », se souvient-elle.

Et parfois, son rôle outrepasse celui de la préposée touristique, comme cette fois où un homme âgé, qui semblait un peu fatigué et plutôt perdu, a franchi les portes du Bureau d’information touristique.

« On lui a offert de s’asseoir. Il disait vouloir retourner chez lui en autobus. Il avait une adresse à Trois-Rivières, alors on lui a indiqué comment se rendre au terminus d’autobus, mais il a pris la direction contraire, raconte Hélène Fiset. Nous avons réussi à le ramener au bureau et trouvé le numéro de téléphone de sa résidence. Nous avons contacté sa femme qui le cherchait depuis quelques heures. Nous avons demandé un taxi et avons expliqué au chauffeur la situation. Nous étions tous soulagés d’avoir été attentifs au comportement de cet homme. Heureusement, ça s’est bien terminé. »

Des habitudes qui changent

S’il était coutume pour de nombreux touristes, il y a une quinzaine d’années, d’arrêter systématiquement à un bureau d’information touristique pour faire le plein de brochures et de conseils sur les attraits à visiter dans une région, les choses ont bien changé. De plus en plus de touristes font leurs recherches et réservations sur Internet avant d’arriver dans la région.

« Heureusement pour notre métier, il y en a encore beaucoup qui préfèrent s’arrêter à notre bureau pour des conseils personnalisés! », souligne Hélène Fiset.

À ses débuts, elle gérait beaucoup de demandes pour l’envoi de documentation par la poste. Elle recevait aussi énormément de demandes pour l’hébergement.

« Nous devions même faire la vérification des disponibilités de chambres longtemps à l’avance lors de grands événements comme le Grand Prix de Trois-Rivières, la Neuvaine de l’Assomption et bien d’autres, mentionne-t-elle. Maintenant, avec Internet, les gens ont accès rapidement à une multitude d’informations, que ce soit pour l’hébergement, les attraits à visiter, le calendrier des événements. »

Elle remarque également que la pandémie a fait en sorte que les gens ont appris à planifier leurs visites d’avance. « Les horaires sont parfois modifiés pour certains attraits, restaurants, par manque de personnel, parfois en début de semaine et en basse saison, note-t-elle. Les visiteurs ne veulent pas être déçus à leur arrivée et ils sont d’ailleurs nombreux à consulter le site Internet de Tourisme Trois-Rivières pour faciliter leur séjour. »

« Depuis peu, nous avons ajouté à notre offre de service le volet Bienvenue Trois-Rivières, un service qui s’adresse aux personnes qui désirent venir vivre à Trois-Rivières en provenance du Québec, du Canada et de l’étranger, soit pour travailler, prendre leur retraite ou simplement pour changer de milieu de vie, rappelle Hélène Fiset. C’est l’occasion pour nous de faire rayonner encore plus notre ville. »

Les incontournables et coups de cœur d’Hélène Fiset

Une activité incontournable?

« Une balade à pied dans l’arrondissement historique. »

Vos activités coup de cœur cet été?

« J’adore l’art et la culture, alors forcément, une visite à la Biennale nationale de sculpture contemporaine. Il y aurait une visite à la Fabrique de théâtre insolite des Sages Fous. J’adore leur créativité et on gagne à les découvrir. Je dirais aussi l’activité Histoire sur l’eau, qui consiste en une balade en ponton électrique sur la rivière Saint-Maurice à partir de Boréalis, l’ancien emplacement de l’usine CIP. Mon grand-père y a travaillé. C’est un peu un retour aux sources pour moi. »