Direction les Championnats du monde canin pour Jean-Christian Champagne!
Pour la quatrième fois de sa carrière, Jean-Christian Champagne s’est qualifié pour les Championnats du monde canin FCI All Breed. Ce qui est différent cette fois, c’est qu’il prendra part avec son chien à une compétition toutes races, à Vinkovici, en Croatie, du 23 au 29 septembre.
La renommée du Trifluvien n’est plus à faire. Encore à ce jour, les gens parcourent des heures de route pour le consulter en tant qu’entraîneur de chien, que ce soit pour faire de la compétition canine ou tout simplement pour travailler les comportements de leur animal.
« Cette, on y va pour une compétition toutes races au lieu de compétitionner seulement entre Bergers allemands. Sur place, les chiens seront confrontés à trois épreuves. Il y a une épreuve de pistage, une épreuve d’obéissance et il y a aussi une épreuve de défense. C’est jugé très sévèrement. Le chien doit toujours respecter les règles, mais aussi faire preuve d’un calme plat ou faire preuve de retenue. Il ne doit pas être réactif aux autres chiens et il doit être fier et heureux pendant ses épreuves, mais pas trop non plus. On est noté sur plusieurs points », lance-t-il d’emblée.
« Même à l’examen vétérinaire, il doit se laisser faire, sans réagir non plus aux autres chiens dans la salle, aux risques de disqualification. Le chien doit être fort, mais aussi très sociable. À l’épreuve de défense, le chien est jugé aussi devant le bandit. Son jappement est jugé et il ne doit jamais entrer en contact avec le gars. Dans l’épreuve d’attaque, il doit attaquer au bras et même la prise de morsure est jugée. C’est une belle expérience! Pour nous qui pratiquons ce sport, les championnats du monde nous confrontent aux meilleurs, alors ce sont des Jeux olympiques. Ce sont 35 pays et ce sont les meilleurs de chaque pays qui y seront. J’ai hâte! »
Jean-Christian Champagne s’envolera bientôt pour la Croatie avec son chien Sako. (Photo Jonathan Cossette)
Plusieurs prix
Celui qui a tout récemment développé une passion pour les compétitions équestres, également, a toute une feuille de route en compétitions de dressage. Il a remporté quatre fois le Championnat de l’Est du Canada, trois fois le Championnat provincial, une fois le Championnat canadien Niveau 1 et une fois le Championnat canadien Chiens de travail, en plus de cumuler plusieurs Top-10 à sa fiche. Pour ce qui est de la compétition en Croatie, il s’est cette fois qualifié sur l’équipe de réserve canadienne, comme sixième membre. N’ayez crainte, son berger allemand sera fin prêt si jamais on devait faire appel à lui.
« Ça ne me dérange vraiment pas parce que ça va être une expérience de fou, encore une fois. Pour un entraîneur comme moi, depuis 1985, c’est tellement le fun! Je vais être le capitaine du Canada, de notre équipe de six. Je vais avoir accès aux meilleurs et je vais voir comment ils s’entraînent. Je vais voir comment le meilleur du monde entraîne son chien. C’est enrichissant de voir comment les autres travaillent et il y a des trucs ou des méthodes qu’on va peut-être adopter après les avoir vus. Si je dois compétitionner, Sako est prêt. On s’entraîne régulièrement, même en pistage, très tôt le matin. »
« J’ai longtemps fait d’autres sports, jusqu’à 18 ans. Entre temps, je baignais déjà dans l’univers des chiens avec mon oncle. D’ailleurs, j’ai travaillé avec lui, à Mirabel, dans les années 1980, avec mon pitbull. Pendant cinq ans, je devais vérifier s’il y avait des explosifs dans tout ce qui partait pour Cuba. Ensuite, je suis revenu à Trois-Rivières pour offrir des cours. J’ai beaucoup de clients qui sont ici depuis plus de 20 ans et qui ont remporté des compétitions. Dans ce temps-là, ça me rend heureux moi aussi », confie-t-il.
(Photo courtoisie – Aghajani)
La relève
C’est donc dire que Jean-Christian Champagne s’envolera bientôt pour la Croatie avec son chien Sako. Pas moins de 140 chiens y sont déjà inscrits. Depuis plusieurs mois, il entraîne également la fille de Sako, Bernadette. La mère de Bernadette a elle aussi participé à championnat du monde, tout comme son père.
« Ils m’ont aidé grandement. J’ai réussi une 23e place en Allemagne et une 32e en Slovénie. Bernadette, c’est mon futur. Sako est rendu à 6 ans, alors il lui reste environ un an de compétition. Rendu à 7 ans, c’est pas mal la fin. Il y a des sauts d’un mètre, alors c’est exigeant pour un chien », explique-t-il.
« Reste que ce n’est pas un sport facile. Le chien doit avoir au moins 70 points dans chacune des épreuves pour obtenir un résultat. S’il fait 95, 90 et 65, on a échoué. Il ne faut jamais oublier aussi que le chien n’est pas un humain. On doit donc composer avec la façon dont il se sent et dont il se présente le jour de la compétition, ce qui n’est pas vraiment de notre contrôle. On est aussi confronté aux conditions météorologiques et le chien doit rester concentré. Mais bon, ce sont plusieurs facteurs qui font que notre sport est encore plus intéressant », conclut-il.
Pour venir en aide à l’équipe canadienne, un GoFundMe a été mis sur pied et il est possible d’y contribuer via le https://rb.gy/t0ae4c