D’actuaire à futur médecin, il réalisera un Ironman au profit de l’Arche Mauricie
Il avait complété des études en actuariat, travaillait dans ce domaine, mais il manquait quelque chose à sa vie. Il quitte alors Montréal pour étudier en médecine à Trois-Rivières et s’installe comme bénévole en résidence à l’Arche Mauricie où il découvre des résidents attachants et une équipe engagée. C’est pour eux et elles qu’il effectuera un Ironman le 8 septembre au Wisconsin.
Sa voie était déjà toute tracée quand il a choisi de bifurquer vers la médecine.
« Au cégep, j’ai eu des cours de mathématiques. J’ai été complètement ébahi devant la beauté et la puissance de ça. J’ai décidé d’aller en actuariat, une formation assez poussée mais qui te permet d’avoir un emploi quasi-certain en sortant du bac. Sur le marché du travail, j’ai apprécié mon métier, mes journées passaient vite, j’avais du plaisir à faire ce que je faisais. Mais à la fin de la semaine, quand tu questionnes sur le sens profond de ton existence, il manquait vraiment quelque chose: pouvoir aider les gens, faire une différence positive dans la communauté. »
Lorsqu’il entend parler de la possibilité d’habiter à l’Arche en y devenant bénévole 15 heures par semaine contre le gîte et le couvert, il craint d’abord de ne pas y arriver.
« Ma première réaction, ç’a été non, je ne pourrai pas faire ça, je n’ai jamais été en contact avec des personnes qui ont une déficience, je ne saurai pas comment agir, donner des soins. Mais ça m’a trotté dans la tête puis ma réflexion a été de me dire que je me relançais dans des études pour justement donner des soins aux personnes, me sortir de ma zone de confort, puis que j’avais une bonne occasion de me prouver que c’était une bonne décision d’aller en médecine. J’ai sauté là-dedans à pieds joints et je ne le regrette vraiment pas. C’est une des meilleures décisions de ma vie. »
Un Iroman, pourquoi pas?
Poussé par le désir d’en faire plus pour l’organisme qui l’accueille, Antoine organise cette levée de fonds qui l’amènera à se dépasser.
« À la base, je suis un nageur. J’ai fait de la natation compétitive au cégep. Après, j’ai commencé à faire des triathlons, puis en 2023 j’ai fait la traversée du Canada à vélo, 5 000 kilomètres en 40 jours. J’ai vraiment trippé. On a fait des grosses journées, 180, 200 kilomètres. Je ne suis pas un coureur, mais le prochain défi que je pouvais me donner, l’Ironman, s’est imposé parce que premièrement, le marathon, c’est un gros défi pour moi, puis la mise en commun des trois disciplines représentait aussi un défi. »
Il souhaite amasser 20 000 $ auprès de ceux et celles qui ont suivi son entraînement sur les réseaux sociaux.
(Photo courtoisie)
« Quand j’étais à l’école, ç’a été une routine réglée au quart de tour parce que le temps était un enjeu. Le matin, j’allais nager, puis j’allais à l’école en transport actif, soit la course, soit le vélo. Durant les vacances, j’ai décidé de joindre l’utile à l’agréable. Chaque semaine ou presque, je faisais un défi sportif, par exemple j’ai fait le tour du Lac-Saint-Jean en vélo, 300 kilomètres en une journée. J’ai fait le tour du Parc de la Mauricie, 180 kilomètres de vélo. J’essayais de faire des sorties d’envergure pour visiter le Québec et avoir des commanditaires derrière ça. »
Une motivation profonde
On pourra dire que le séjour d’Antoine à l’Arche aura eu une influence déterminante sur son parcours.
« Ça m’a tellement changé. J’ai été mis face aux limites du milieu communautaire. Intuitivement, tout le monde sait qu’on a des contraintes budgétaires, mais de voir les conséquences pour l’Arche, ça m’a beaucoup touché. »
Il garde toujours en tête les motivations derrière le défi qu’il s’est lancé.
« Quand j’ai fait mon marathon, j’ai couru avec un ami qui a été bénévole à l’Arche dans le cadre de sa médecine aussi. On est partis de la succursale du Yéti de Shawinigan pour courir jusqu’à celle de Trois-Rivières, où il y avait des personnes de l’Arche. Je leur avais proposé de venir nous accueillir à la fin du défi, mais c’est toute une logistique de sortir tout le monde de la maison. Ils voulaient tellement m’encourager que finalement, ils l’ont fait. Ça m’a donné de l’énergie. Ça fait quatre heures que tu cours sans relâche, il fait chaud, tu arrives et tu as Céline, tu as Kathleen qui te sautent dans les bras. Ça m’encourage beaucoup. Ça me rappelle pourquoi je le fais. »
Même s’il ne réside plus à l’Arche depuis quelques mois, Antoine poursuit son implication en siégeant sur le conseil d’administration. L’argent qu’il remettra après son Ironman bonifiera les sommes récoltées lors de l’activité de financement phare de l’Arche, le Quillothon annuel.
« Ça viendra quasiment doubler les dons qu’on va recevoir. On a des projets qui ont été mis de côté par manque de fonds qu’on va être capable de prioriser grâce à ça. »
Pour contribuer à la campagne de sociofinancement d’Antoine, rendez-vous sur la page « Ironman Antoine Poupart » sur Zeffy.