Café Morgane installe une cuisine centrale au District Lupel
La bannière d’origine trifluvienne Café Morgane investit un million de dollars dans une nouvelle cuisine qui alimentera la majorité de ses succursales avec ses propres produits. Le menu connaîtra des changements importants au cours des prochaines semaines. C’est un joueur important qui s’ajoute à la liste des locataires du District Lupel qui veut regrouper différents acteurs du milieu agroalimentaire pour créer un écosystème.
Le propriétaire des 14 Cafés Morgane, Michel Dagenais, s’est laissé séduire par le concept de District Lupel.
« Je suis évidemment tombé en amour, vu que je suis un idéaliste, avec le projet de District Lupel, un espace collaboratif basé sur des valeurs d’entraide, de partage, où nous pourrions échanger sur les mille et un projets qu’on avait entre entrepreneurs. Un des objectifs en étant installé ici, c’est de créer des liens avec les producteurs locaux, créer des initiatives qui vont nous permettre de minimiser l’empreinte écologique de nos activités. C’est un endroit où on peut rêver et espérer grandir. »
Le propriétaire des 14 Cafés Morgane, Michel Dagenais.
Le travail de conception des nouveaux produits a commencé il y a quelques mois.
« La cuisine centrale est un grand terrain de jeu qui va nous permettre d’innover et de cuisiner pour notre clientèle à la hauteur de nos aspirations. La mise en place de notre cuisine va nous permettre d’offrir des produits simples, authentiques, savoureux et cuisinés par notre chef exécutif. On a commencé à élaborer une offre salée, on fait quelques desserts et éventuellement on va développer cette gamme-là. »
Le chef exécutif, Luc Bilodeau, travaille en équipe pour créer la nouvelle alimentaire de Café Morgane.
« Ils ne lésinent pas sur la qualité. Vous allez découvrir des nouvelles saveurs avec des produits locaux, des produits frais. On a établi un menu avec des essais-erreurs, puis on prend le goût de tous les employés.
Les nouveaux produits provenant de la nouvelle cuisine centrale commencent déjà à être offerts dans les succursales.
« On a des nouveaux sandwichs, notre tarte faite maison. On commence les potages le mois prochain. Il y avait déjà eu des potages mais ce sera plus original: carottes, bananes, carri, ou brocoli, cheddar fort vieilli. On va apporter une touche à la hauteur des cafés Morgane. »
Le chef éxécutif Luc Bilodeau.
Histoire de varier le menu, on prévoit également des produits saisonniers, comme une tourtière pour la période des fêtes.
« Dans le temps des fraises, on va faire nos shortcakes aux fraises. On va sortir les tiramisus avec notre café. On va faire du vrai mascarpone, de la vraie crème fraîche, on va verser un expresso là-dessus en magasin. Ça fait cochon. À l’Halloween on va sortir des trucs, crème de citrouille et érable, un burger avec un bacon trempé dans la tire Sainte-Catherine. »
Visiblement, le chef s’amuse dans sa nouvelle cuisine.
« C’est un Toys R Us, là! C’est un rêve d’aller dans une cuisine flambant neuve avec des équipements haut de gamme. C’est une grosse chaîne de production, c’est 2 500 à 3 000 items par semaine qu’on sort. »
Pour Michel Dagenais, il s’agit de l’aboutissement d’un projet longuement planifié.
« Je suis très fier d’avoir parti ça. Je trouve que ça va nous donner vraiment la créativité de pouvoir innover, changer de produit si on le désire. C’est sûrement un projet sur plusieurs années. »
Les synergies avec les autres locataires et les efforts écoresponsables sont déjà tangibles
« On a commencé déjà à avoir des collaborations avec Cuisine Poirier et leur savoureuse mayonnaise, et avec la Rhumerie Grands charbons. Il y a une entreprise de champignons qui nous avait approché pour récupérer le marc de café. On a signé une entente. On était intéressés à leur fournir le marc. Au lieu d’envoyer ça dans le compost, on peut le réutiliser. »
« Je cogne à la porte l’autre côté, j’ai la mayonnaise, illustre M. Bilodeau. Elle va toujours être pareille. Et avec Le bon citoyen, ils font du recyclage de nourriture et des produits déshydratés. Je donne à peu près 300 à 400 sandwichs par mois. »
À long terme, M. Dagenais croit que la gamme de produits Café Morgane pourrait être offerte à plus grande échelle, comme par exemple, en épicerie.
« Éventuellement. Ce n’est pas dans les cartons à court terme, mais on a une capacité de production. Compte tenu de la grandeur de l’installation et de la technologie qu’on a implantée dans la cuisine, on planifie éventuellement développer une offre alimentaire pour d’autres établissements de café. »
Malgré l’expansion, l’esprit demeurera le même pour le propriétaire.
« C’est une entreprise que je qualifie de familiale. On est une petite gang, il y a vraiment un esprit de bonne humeur, de bonne entente et d’entraide. On fait les choses en collaboration, tout le le temps. C’est très bonne franquette. »