Brigades culinaires: l’École des Pionniers atteint le top 5

Une équipe de l’École secondaire des Pionniers de Trois-Rivières s’est distinguée parmi 1 500 équipes au Canada en se hissant jusqu’en cinquième position des compétitions finales des Brigades culinaires de la Tablée des chefs.

Plus de 250 écoles secondaires au Québec et 40 écoles ailleurs au pays proposent la Brigade culinaire en activité parascolaire. Les élèves qui s’y inscrivent réalisent 24 ateliers de cuisine tout au long de l’année.

La compétition s’active au printemps. Les huitièmes de finale sont disputées entre toutes les écoles de Trois-Rivières. Les quarts de finale se sont déroulés entre les équipes gagnantes des Centres de services scolaires de l’Énergie et du Chemin-du-Roy.

Les demi-finales, tenues à Québec, regroupaient les meilleurs équipes de l’Est du Québec. Au fur et à mesure que leur équipe progressait, les cinq élèves gagnaient en confiance, mais elles savaient qu’elles devaient rester concentrées sur leur objectif.

« À chaque fois qu’on remportait une étape, on se disait qu’on devait continuer à travailler fort, raconte Odélia Bombo, élève de secondaire 4. Lorsqu’on a vu qu’on se rendait jusque-là, nous avons été été très fières. »

Au jour de la grande finale à l’Institut de Tourisme et d’Hôtellerie du Québec à Montréal, les coéquipières sont habituées à travailler ensemble, elles connaissent leurs forces respectives, mais elles ne savent toujours pas à partir de quels ingrédients elles vont devoir élaborer la recette la plus importante de tout leur parcours!

« Il y a des aliments différents, une table qui contient plusieurs aliments, plusieurs épices pour nous aider à construire notre plat avec les trois ingrédients mystères, raconte Yoèla Keren Blo, élève en secondaire 2. Heureusement, à la finale, on n’a pas eu d’ingrédients très compliqués. On n’avait que du poulet, des asperges et des oignons. On a pu élaborer une recette rapide et on l’a mise en œuvre. »

Les juges leur ont transmis des commentaire positifs.

« La présentation était top, on avait une bonne technique. »

« On avait une belle cuisson, ajoute Marie-Félix Bernier, et la propreté du comptoir. »

Il n’y a pas que le résultat dans l’assiette qui compte. La préparation, le travail, la communication font également partie des critères d’évaluation.

« Lorsqu’on travaille, il y a des caméras et des personnes qui nous suivent, explique Odélia. Au départ, on a cinq minutes où on se parle. On a trois ingrédients, on fait quoi avec? On communique, on se partage les tâches et chacune sait ce qu’elle doit faire. Une fois que l’autre a fini ses tâches, elle peut aider et on se soutient mutuellement jusqu’à la fin. »

L’enseignante et cheffe Mylène Duhaime a accompagné ces élèves, et de nombreux autres, depuis le début de l’année scolaire.

« L’école a quand même remporté deux fois le championnat canadien depuis 2018, rappelle-t-elle. Ce ne sont pas toujours des chefs qui donnent les cours dans les autres écoles. Depuis le mois de mars, deux fois par semaine, je les entraîne en vue des différents paliers de compétition. J’ai la chance de les avoir dans les cours réguliers. Donc, je les vois beaucoup plus que 24 ateliers. Ce qui est le fun avec les brigades, c’est un petit challenge de plus parce qu’on est capables d’augmenter les techniques, augmenter le niveau. On crée un beau lien avec les élèves aussi. »

L’année scolaire est ponctuée d’événements différents qui mettent leur talent en valeur.

« On a trois défis durant l’année. On prend le thème de la Tablée, puis on appuie un organisme. On a choisi COMSEP. Cette année, on a fait une casserole mexicaine, pratiquement 500 repas. Ensuite on a un défi culturel. Il doivent préparer un repas et un dessert pour 50 personnes. On invite les membres du personnel de l’école qui sont juges. »

Certains de ses étudiants vont participer au Combat de chefs de la relève des Délices d’automne en octobre prochain.

« Ça va être avec l’école secondaire l’Escale de Louiseville. C’est le même principe du panier surprise. Ils vont avoir une heure plus ou moins pour utiliser les produits locaux selon ce qu’ils vont avoir comme exposants là-bas. »

Enseigner des connaissances aussi importantes est valorisant pour Mylène Duhaime qui entretient des liens privilégiés avec ses élèves pendant plusieurs années.

« C’est une bonne passion pour moi de transmettre les saines habitudes, de bien manger. Tout le monde mange, c’est quelque chose que tu vas avoir besoin toute ta vie. Aussi ben apprendre à bien le faire de façon économique. Qu’est-ce que tu peux faire avec les produits et les paniers surprises, c’est la réalité. C’est ce que tu as dans ton garde-manger. Ça développe leur autonomie super jeune, 14 ans, 15 ans. Ça développe le goût aussi. On leur donne n’importe quoi puis ils sont capables de créer quelque chose. Ça sait faire des assiettes comme des grands chefs! », conclut-elle, admirative.