Au moins 25 familles en attente d’un logement

Qui dit premier juillet dit déménagements. Malheureusement, certaines personnes n’ont pas été en mesure de se relocaliser, pour maintes raisons qui sont souvent hors de leur contrôle. L’Office municipal de l’habitation (OMH) de Trois-Rivières, en collaboration de divers partenaires de la région, répond présent pour aider les personnes qui se retrouvent sans domicile.

Ce n’est plus un secret pour personne, le prix des logements a monté en flèche, tandis que leurs disponibilités ont drastiquement chuté.

« Sur le plan global, au niveau de l’Office municipal de l’habitation (OMH), on a une liste d’attente régulière. Lorsque le 1er juillet arrive, on participe activement à la mobilisation qui se fait pour contrer la pénurie de logements. On sait qu’il y a déjà quelque 25 ménages qui n’auront pas de logement cette année à temps pour le 1er juillet. On travaille donc de concert avec la Sécurité publique, la Santé publique et la Ville de Trois-Rivières pour pouvoir récupérer ces ménages-là et trouver une solution de transition le temps qu’ils puissent trouver un logement », explique Amina Chaffai, présidente de l’Office municipal de l’habitation (OMH) de Trois-Rivières.

Avec la pénurie de logements, l’organisme s’attend à ce qu’il en ait beaucoup plus que les autres années.

« On sait que 25 ménages n’ont pas de logement, mais ça tient seulement compte de ceux que nous savons actuellement. On est à 0,4% de taux d’inoccupation à Trois-Rivières, ce qui est le pire taux dans tout le Québec. On n’avait jamais baissé sous la barre de 3% à Trois-Rivières, sauf depuis la fin de la pandémie à aujourd’hui. La pandémie n’est pas la seule responsable. Il y a plusieurs personnes qui ont décidé de quitter les grandes villes pour s’installer chez nous, parce que le coût de la vie et les appartements étaient moins chers. C’est ce qui est venu faire un effet domino. »

L’OMHTR doit donc se pencher sur plusieurs pistes de solution à l’aube du 1er juillet, mais ce n’est pas toujours facile à négocier.

« On regarde vers les motels, les hôtels, bref tous les endroits où on pourrait loger des personnes pour quelques jours ou encore quelques semaines. On doit souvent négocier, entre autres les tarifs et la durée des séjours, ajoute-t-elle. À Trois-Rivières, nous avons énormément d’activités touristiques l’été, comme le Grand prix de Trois-Rivières, les spectacles à l’Amphithéâtre Cogeco et le FestiVoix. Certains motels ou hôtels vont donc restreindre l’accès où te mentionner qu’à partir de telle date, l’entente prend fin parce que l’établissement veut profiter de l’achalandage estival en louant à des clients. »

« De notre côté, on doit aussi négocier des prix très bas parce que c’est du dépannage, de l’urgence et de l’humanitaire. C’est beaucoup de travail, mais nos partenaires sont toujours prêts à nous aider. »

Du côté de la Ville de Trois-Rivières, le conseil municipal a accepté de verser une somme de 55 000$ à l’OMHTR pour son programme de Service d’aide à la recherche aux logements (SARL) visant la prise en charge de l’hébergement d’urgence pour la population trifluvienne, pour la période du 1er juillet 2024 au 30 juin 2025.

« À l’OMHTR, nous avons le Service d’aide la recherche de logement (SARL) et la Ville, conjointement à la Société d’habitation du Québec, nous a versé un montant. Ça nous a permis d’ajouter un troisième intervenant au SARL pour faire de la recherche. Nos intervenants répertorient tous les logements disponibles et font de la recherche pour découvrir ceux qui ne sont pas affichés », ajoute Mme Chaffai.

« Reste que de voir des gens sans place où aller le 1er juillet, c’est déchirant, surtout pour les familles avec de jeunes enfants. On est à une époque où il y a de l’inflation et les nouveaux phénomènes de rénovictions, ça n’aide pas. Lorsque je vois un incendie dans les médias, dans un immeuble de quatre ou six logements, le cœur me fait trois tours parce que notre taux d’inoccupation est tellement bas. Mais bon, le gouvernement et la Ville de Trois-Rivières déploient beaucoup de moyens qui vont faire en sorte que nous allons réussir à prendre le dessus. On finit toujours par trouver de solutions, mais le temps que ça dur est très insécurisant pour les ménages », conclut-elle.