À la croisée de la musique classique et de la pop!
On a l’habitude de voir le quatuor à cordes Esca accompagner d’autres artistes sur scène et à la télévision. Cette fois, ce sont Edith, Sarah, Julie et Amélie qui sont sous les projecteurs sur ESCA, leur tout premier album éponyme.
Depuis sa fondation il y a 20 ans, le quatuor à cordes composé d’Edith Fitzgerald, Sarah Martineau, Julie Dessureault et Amélie Lamontagne a été sollicité par de nombreux artistes pour collaborer sur scène et en studio, dont Ingrid St-Pierre, Cœur de Pirate, Patrice Michaud, Jean Leloup, Half Moon Run et Bruno Pelletier. Les quatre musiciennes de formation classique aspiraient toutefois à ce moment où leur bagage musical se joindrait à la sensibilité d’un répertoire spécialement conçu pour elles.
Résultat: l’album regroupe 12 pièces originales qui combinent des mélodies accrocheuses à une enveloppe moderne teintée de pop urbaine.
« On a fait beaucoup de recherches pour trouver notre son. Pour ce faire, nous nous sommes entourées d’une belle équipe pour nous soutenir là-dedans. On voulait vraiment cerner ce qu’on voulait créer comme musique. On a beaucoup discuter des types de musique qu’on écoute et ce qui nous fait vibrer pour qu’on aille tous dans la même direction », explique la Trifluvienne d’origine Edith Fitzgerald, second violon au sein du Quatuor Esca.
Il en ressort une musique plus imagée et plus cinématographique. Chaque chanson propose une ambiance différente. Et même si l’album est entièrement instrumental, les morceaux ont été pensés comme des chansons pop, en ce sens qu’on peut y distinguer des couplets et un refrain.
« Ça vient créer des vers d’oreilles plutôt que des variations sur un même thème. C’est de la musique instrumentale, mais dans une forme plus pop, souligne Edith. Il a fallu qu’on fasse des recherches là-dessus, car on vient d’une école classique, alors on se demandait comment jouer plus souvent une même mélodie, tout en rendant ça intéressant à écouter et à jouer. »
« C’est le fun de se mettre de l’avant. On essaie de le faire de plus en plus. C’est agréable d’avoir notre projet juste à nous et nous sommes très fières du résultat. C’est quelque chose de novateur que ce soit le quatuor à cordes qui soit accompagné par d’autres instruments et non l’inverse. Ça s’est moins vu. »
Le quatuor originaire de Trois-Rivières, à l’époque où elles étudiaient au Conservatoire de musique de Trois-Rivières, travaille sur un spectacle pour mettre de l’avant les chansons de l’album. Les musiciennes continueront aussi d’accompagner d’autres artistes sur scène.
« On voulait d’abord laisser les gens s’approprier l’écoute de l’album. On va essayer de créer un beau spectacle avec ça, mais ce sera davantage pour 2026, car on a encore plein de beaux projets en 2025 », précise Edith Fitzgerald qui souligne aussi la belle ouverture des gens envers la musique instrumentale.
« Les gens sont au rendez-vous et on sent que c’est la musique qui vient les chercher et qui les accompagne. La force de la musique instrumentale, c’est qu’elle perdure dans le temps. Les gens peuvent se l’approprier. Elle n’est pas influencée par des thèmes ou des paroles. C’est comme on la sent. On peut l’écouter à différents moments de notre vie et vivre des choses différentes chaque fois. Vu que c’est de la musique originale et instrumentale, on espère réussir à la faire sortir du Québec et la faire voyager », conclut-elle.
L’album ESCA est disponible sur les différentes plateformes d’écoute.