Tristan Luneau, prochaine étoile du hockey?

Par Matthew Vachon

ENTREVUE. Il n’a que 14 ans, mais Tristan Luneau attire déjà les regards. Consacré meilleur joueur d’âge Pee-Wee au Québec l’an dernier par le Journal de Québec, le défenseur des Estacades de la Mauricie – Bantam AAA n’a pas fini de faire parler de lui.

Puisqu’il a obtenu une dérogation l’an dernier afin de sauter sa dernière année Pee-Wee et ainsi jouer dans le Bantam relève, Luneau en est déjà à sa deuxième saison dans le Bantam. Une preuve éloquente du talent brut sur lequel il mise.

«J’aime utiliser ma vitesse d’exécution et de patinage dans le but de créer des chances de marquer. J’apprécie également le fait d’utiliser ma vision du jeu et de faire preuve de créativité sur la glace. Un défenseur qui m’inspire particulièrement, c’est Erik Karlsson des Sénateurs d’Ottawa. Je crois que mon style lui ressemble un peu, car lui aussi aime être créatif en plus d’être rapide et de miser sur sa vision du jeu», a estimé le principal intéressé, jeune défenseur à caractère offensif.

«Tristan est un professionnel, que ce soit sur ou hors de la patinoire. Au hockey, Tristan est un défenseur qui a plus de qualités offensives. Cette année, nous avons surtout travaillé son jeu défensif et je crois que désormais, il est un arrière beaucoup plus complet. C’est un patineur très mobile, ce qui lui permet de bien relancer le jeu ainsi que de battre la pression adverse. Il a des choses à travailler, mais il y met beaucoup d’efforts. Outre le jeu défensif, je lui ai demandé de travailler sur la puissance de son lancer. Il doit avoir passé les trois dernières semaines à travailler ça. Pour son âge, il est certainement l’un des meilleurs», a expliqué son entraîneur chez les Estacades de la Mauricie Bantam AAA, Carl-Éric Lemay.

En plus d’avoir les habiletés requises pour tirer son épingle du jeu, Luneau mise sur un gabarit fort enviable. À seulement 14 ans, il mesure 5’10’’ et 145 livres et sa poussée de croissance n’est pas terminée. Il ne lui reste qu’à ajouter du muscle à sa charpente au cours des prochaines années pour maximiser sa progression.

Pour ceux qui aimeraient avoir une idée de ce à quoi ressemble la génétique chez les Luneau, son demi-frère Samuel Piché-Luneau est footballeur de 6’3 et 300 livres qui joue sur la ligne offensive du Vert & Or de l’Université de Sherbrooke. Maxime, son autre demi-frère, est quant à lui un artiste de cirque, tandis que son frère Tommy évolue avec les Estacades de Trois-Rivières dans le Midget AAA.

Objectif avoué de devenir professionnel

Déjà à 14 ans, Tristan sait qu’un jour, il veut jouer dans la Ligue nationale de hockey (LNH), peu importe ce que les autres en pensent.«Ce qui me motive, c’est d’attendre la LNH, donc je pousse toujours en ce sens. Il y en a qui ne croient pas que je vais y arriver, mais moi, je garde espoir atteindre un jour mon rêve», a fait valoir le hockeyeur de 14 ans.

Outre sa famille qui le supporte dans son parcours de hockeyeur, s’il y en a bien un qui croit en lui, c’est son entraîneur-chef chez les Estacades. «Tristan peut effectivement se rendre loin dans le hockey, bien que ça demeure difficile à prédire. Le fait qu’il agit en professionnel chaque jour l’aide à se rapprocher de son but. C’est un passionné et s’il continue de démontrer le même acharnement envers son sport, il peut accomplir de belles choses. Il n’en demeure pas moins que ça va dépendre de lui», a concédé Lemay.

Une histoire d’amour avec le hockey

Ayant commencé à patiner dès l’âge de trois ans, Luneau est rapidement tombé en amour avec ce sport. «Quand j’étais plus jeune, c’est les tournois qui m’ont donné le goût de jouer encore plus dans le but de me comparer aux meilleurs. J’ai déjà participé à plusieurs tournois, dont plusieurs l’été. Mon père a joué un grand rôle dans tout ça, surtout quand nous allions sur la patinoire à l’arrière de la maison.»

Tellement qu’aujourd’hui, son entraîneur doit le sortir de la patinoire à la fin des entraînements.

«Tristan prend tout le temps possible afin d’être sur la patinoire. Après chaque pratique, il prend des rondelles pour exercer son contrôle de la rondelle, améliorer son lancer ou encore son coup de patin. Je n’ai pas besoin de rien lui demander, ça vient de lui. Je dois pratiquement me chicaner avec lui chaque semaine pour qu’il sorte de la patinoire, car le chauffeur de la resurfaceuse doit faire son travail», a raconté l’entraîneur des Estacades.

À sa première campagne dans la catégorie Bantam AAA, Luneau a récolté 11 points en 27 parties.