Jeux olympiques de la Jeunesse: Vincent Filion revient avec la médaille de bronze

À sa première année au sein de la Ligue de hockey Midget AAA, le gardien de but Vincent Filion connaît une brillante saison. Ses performances lui ont valu non seulement une invitation aux Jeux olympiques de la Jeunesse 2020, présentés en Suisse, mais également le titre d’«Athlète masculin par excellence en sport collectif – Niveau québécois» au tout récent Gala Sport-hommage de la Mauricie.

Le Shawiniganais, qui présente une moyenne de buts alloués à 2,03 et un taux d’efficacité à .929 avec les Estacades de Trois-Rivières, se souvient du courriel d’invitation qu’il avait reçu en août dernier.

«On était 120 joueurs sur la liste préliminaire et ils n’en sélectionnaient que 17. J’ai eu plusieurs conférences à suivre sur internet, notamment sur le dopage. C’est à la mi-décembre que j’ai su la nouvelle par mon père. On était au Challenge Midget AAA, alors Fred [Lavoie, entraîneur-chef] nous avait enlevé nos téléphones. J’étais vraiment content, mais je ne pouvais pas réagir parce qu’Hockey Canada avait répété au moins dix fois à mon père de garder le secret jusqu’au dévoilement officiel de l’équipe», confie-t-il.

«J’étais vraiment heureux et c’est une belle expérience de vie. Je suis vraiment content d’avoir pu être là avec mon coéquipier Tristan Luneau. C’est vraiment le fun! On s’est tous rencontrés le vendredi avant de partir pour la Suisse. On avait un mini camp d’entraînement avant de partir.»

Sur la patinoire, Équipe Canada a fait bonne figure. Elle a récolté une victoire en deux affrontements au tour préliminaire avant de s’incliner 2 à 1 en demi-finale face aux États-Unis où Filion était d’office et où il a totalisé 24 arrêts. La formation canadienne a ensuite récolté la médaille de bronze face à la Finlande où le Shawiniganais protégeait la cage et où il a réalisé 18 arrêts.

Tel que mentionné précédemment, le jeune gardien de but affiche de très beaux chiffres cette saison au niveau Midget AAA.

«Le succès, dans le hockey, c’est souvent une histoire d’équipe. Je le sais que je connais une bonne saison, mais les gars devant m’aident énormément. S’ils n’étaient pas aussi efficaces, je n’aurais peut-être pas ces chiffres-là. Je leur suis vraiment reconnaissant et c’est beaucoup de travail et d’efforts que l’on met à chaque match», témoigne-t-il.

«Je suis content que tout aille bien, mais je ne suis pas quelqu’un qui se vante. Je suis très humble. J’aime le hockey et je vais continuer de me concentrer là-dessus. Fred Lavoie est vraiment un très bon coach et Steve Mongrain, qui est l’entraîneur des gardiens, est excellent lui aussi. Il me suit depuis que je joue Pee-Wee et c’est un peu à cause de lui que je suis rendu là aujourd’hui. Je lui en suis vraiment reconnaissant.»

Celui qui aura 16 ans le 26 février aura un été chargé également. Ça commencera à Sherbrooke, le 6 juin prochain, alors qu’il a rendez-vous au repêchage annuel de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).

«J’ai hâte parce que ce sera une belle expérience. Tu as hâte de savoir à quelle ronde tu vas sortir et avec quelle équipe. Mais pour le moment, je n’y pense pas. Je suis en Suisse et ma tête est aux Jeux olympiques. En revenant, ma tête va être avec les Estacades», avoue-t-il.

Le 11 janvier dernier, le jeune gardien de but a reçu le titre d’«Athlète masculin par excellence en sport collectif – Niveau québécois» au Gala Sport-hommage de la Mauricie. Il a coiffé Alexis Doucet (Hockey/Baseball), Xavier Gaillardetz (Football) et Hugues Marineau (Baseball) au scrutin.

«C’est vraiment le fun de recevoir ce prix, même si je ne pouvais pas être là, a-t-il laissé tomber. C’est mon père qui est allé le chercher. Je suis vraiment content, surtout que c’est venu couronner une belle année lors de laquelle on avait gagné la Coupe Dodge. Je vais m’en souvenir toute ma vie!»

Comme tout jeune hockeyeur, le rêve ultime est d’atteindre la Ligue nationale de hockey (LNH). Le jeune Filion ne fait pas exception à la règle.

«C’est sûr que la Ligue nationale est un rêve, mais je ne peux pas me concentrer là-dessus. Je dois penser au moment présent parce qu’il n’y a rien de fait. Je vais y aller étape par étape», conclut-il.