55 ans de football au Séminaire Saint-Joseph

Le programme de football du Vert et Or du Séminaire Saint-Joseph est en santé, lui qui a célébré ses 55 ans l’an dernier. Son succès passe assurément par son coordonnateur Hugo Gélinas, en poste depuis bientôt 20 ans.

Hugo Gélinas est devenu entraîneur du Vert et Or pendant ses études il y a maintenant 19 ans. Aujourd’hui, il est non seulement responsable du programme football, mais il s’occupe également de la formation «Cadet» (secondaire 2-3) à titre d’entraîneur adjoint, et de la formation «Juvénile» (secondaire 4-5) à titre d’entraîneur-chef. Cette année, les espoirs sont permis pour la formation «Juvénile» qui a remporté ses cinq premiers duels.

«On s’attendait à une bonne saison. On a réussi à battre les champions du Bol d’Or l’an dernier pour commencer la saison. On a exactement 33 vétérans qui sont de retour avec nous sur 55 joueurs, alors on a une équipe avec beaucoup d’expérience. 33 joueurs, c’est très rare!», confie-t-il.

«Comme entraîneurs, nous avons toujours de grandes attentes, mais cette année, elles sont plus levées qu’à l’habitude. Les joueurs qui finissent leurs parcours ont de grandes aspirations eux aussi, surtout qu’ils ont gagné ensemble lorsqu’ils étaient au niveau «Cadet». On sait que l’objectif, c’est de gagner le championnat.»

Le maître du jeu d’échecs cette saison est Simon Brunelle. Le jeune athlète était quart-arrière #2 l’an dernier.

«Notre quart-arrière numéro 1 est rendu avec les Diablos de Trois-Rivières alors Simon (Brunelle) prend les rênes cette année. Il n’a pas eu beaucoup de temps de jeu l’an dernier, mais il a bien appris. Au camp, il a démontré de très belles choses. Il a beaucoup de leadership et il dirige très bien l’attaque alors pour un entraîneur, ce sont des qualités très importantes», ajoute celui qui enseigne également au Séminaire depuis 14 ans.

«Notre force, c’est notre boîte défensive. Nos secondeurs et nos joueurs de ligne défensive sont rapides, pesants et agressifs. Ça va nous donner un gros coup de main offensivement. On a aussi Xavier Gaillardetz, qui a fait équipe Équipe Québec cet été, qui est un des très bons receveurs de la ligue. On est très balancé et plus équilibré que l’an dernier au niveau des courses-passes alors que les autres équipes avaient à se préparer pas mal plus sur notre jeu aérien.»

Les commotions cérébrales

La saison régulière comporte huit rencontres, incluant au moins une face à chacune des sept autres formations du circuit.

«On vise vraiment à finir dans le haut du classement pour jouer à domicile en séries. On ne se cachera pas qu’on veut l’avantage du terrain. Pour avoir l’avantage pendant toutes les séries, il faudrait finir dans les deux premiers.»

Depuis quelques années déjà, le football est le sport qui a essuyé le plus de commentaires négatifs, notamment à cause des commotions cérébrales. Coach Gélinas en est bien conscient, mais il tenait à rectifier le tir.

«C’est sûr que l’émission Enquête, présentée en 2014, a fait un tremblement de terre dans le monde du football. Ça ne nous a pas aidés, mais ç’a fait changer beaucoup de choses et ça, personne n’en parle. Les règlements ont changé et de notre côté, on ne fait plus de contacts dans les entraînements. Les façons d’enseigner et de s’entraîner ont changé. Le protocole de retour au jeu a changé», explique-t-il.

«On doit être rendu un des sports les plus sécuritaires. Chaque entraînement où il y a une phase de contacts, nous avons un physiothérapeute qui est là pour superviser, mais ce n’est pas mentionné nulle part. On a amélioré de beaucoup la sécurité et c’est toujours la commotion qui revient. Mais attention, il y en a dans tous les sports. Le football est un sport qui fait évoluer les jeunes et où chaque gabarit à sa place dans l’équipe.»

Coach à 12 ans

Le Trifluvien d’adoption a fait du football une véritable passion et son implication dans le monde du coaching ne date pas d’hier.

«J’ai coaché au soccer lorsque j’avais 12 ans. Lorsque j’ai commencé à coacher au football, je coachais au hockey en même temps. Je suis allé étudier en éducation physique pour cette raison. Le football inculque de bonnes valeurs aux jeunes et c’est une belle école de vie. Je suis toujours content de voir des jeunes pour qui c’était plus difficile au secondaire et qui ont persévéré à cause du football. Ils se retrouvent avec des diplômes et quand tu les croises, ils te disent que c’est le football qui a fait d’eux des hommes et des persévérants», témoigne-t-il.

«Sur le plan pédagogique, on fait des suivis avec les jeunes pour qu’ils maintiennent de bonnes notes. La motivation n’est pas toujours facile pour des jeunes garçons de 15, 16 ou 17 ans. On est là en soutien pour les aider à réussir, en même temps que de les voir vivre leur passion.»

Avec autant d’expérience derrière la cravate, coach Gélinas aurait pu être approché par des programmes collégiaux ou encore universitaires au fil du temps.

«Je n’ai pas vraiment eu d’offres d’ailleurs. J’enseigne ici et je suis un ancien d’ici, alors je suis bien et je n’ai pas cherché à monter non plus. Je suis fier de mon école et je redonne à mon école. La job d’enseignant et m’occuper du programme football me vont très bien», conclut-il.

Le Bol d’or aura lieu le 16 novembre 2019.