Une tête de criminel dès la naissance

Riez si vous voulez mais, de nos jours encore , les barbus, les hommes tatoués, au crâne rasé ou aux cheveux longs et crasseux, ou même au regard dur sont vus commes des criminels par bien des gens. Du moins, ils les évitent comme la peste.

Il s’appelait Cesare Lombroso. Il a publié en 1879 le livre « Uomo deliquente » qui se traduit par L’homme délinquant. Le livre a fait boom auprès des scientifiques! Ils ont prêté l’oreille un court moment.

Aux yeux de Lombroso, le criminel était une bête et on pouvait la déceler chez l’être humain en la croisant dans la rue. Un passant doué d’un sens de l’observation aigu, comme celui de Lombroso, pouvait même reconnaître le criminel parmi la foule.

Selon lui, beaucoup de criminels avaient de très longs bras (comme les gorilles), une dentition déficiente, portaient souvent des tatouages et présentaient la caractéristique d’avoir un doigt ou un orteil de trop. [

Psychiatre italien, chercheur à l’université, médecin militaire, Lombroso a consacré un temps fou à mesurer les crânes de centaines et de centaines de prisonniers et d’internés dans des centres de redressement et des asiles. Lombroso voulait permettre à l’espèce humaine de déterminer la physiologie d’un criminel pour pouvoir ainsi mieux le combattre.

Il arriva à la conclusion que le crâne des criminels était anormal au niveau de la forme. Par conséquent, le crime était quelque chose d’héréditaire. Certaines personnes viennent au monde avec le crime tatoué sur l’âme, soutient-il. Et cette disposition au crime ne se détecte pas chez les parents de l’individu. Au contraire, ces derniers peuvent mener une vie bien rangée.

Le penchant au crime serait une anomalie biologique pouvant remonter à travers plusieurs générations, jusqu’à l’époque où la loi du plus fort, la loi de la bête, dominait l’espèce humaine.

En d’autres termes, le penchant au crime était une « puce du mal » qui sautait à travers les générations. Et tant pis pour les hommes qui venaient au monde avec le crime entre les deux oreilles! Ils étaient simplement plus malchanceux que les autres. Ils étaient une demi-bête.

Il fallait une bonne dose d’intelligence pour être un criminel, ce que les femmes n’avaient pas, arguait Lombroso, car la femme était inférieure à l’homme. Son seul crime : la prostitution qui la rapprochait de la perversité biologique.

La gloire de Lombroso n’a pas duré longtemps. Elle a décliné de son vivant. Des études publiées dans les années suivant la publication de son livre choc ont créé un doute dans la conscience populaire. Non, Lombroso n’avait pas raison. Et Freud est venu l’achever avec sa théorie de l’inconscience quelques années plus tard.

Même Lombroso, à la fin de sa vie, a commencé à reconnaître l’influence du milieu comme un facteur de développement chez le criminel.

(Avec l’aide de Wikipedia)

Cet article s’inscrit dans la série Histoires de crime qui renferme faits divers, procès célèbres et récits d’espionnage dont les archives se trouvent au www.lhebdojournal.com, actualités, sous-onglet justice.

 

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