Procès Turcotte: les pièces à conviction déposées
PROCÈS GUY TURCOTTE. Les audiences se sont poursuivies, jeudi au palais de justice de Saint-Jérôme, avec la suite du témoignage de l’enquêteur en scène de crime, Sylvain Harvey, puis celui de l’agent de police, Patrick Bigras qui a été le premier intervenant arrivé sur les lieux du crime, le 21 février 2009 dans la maison de Piedmont.
Le sergent Sylvain Harvey a expliqué la scène qui s’est présentée devant lui à son arrivée. Il a fait le tour de la maison en présentant des photos et en soulignant les objets qui ont été saisis pour la preuve ainsi que des prélèvements qui ont été faits.
À la demande de la Couronne, il a déposé différents objets saisis sur lieux dans le cadre de son enquête.
Il a présenté à la Cour les pièces suivantes: un bidon de lave-glace avec environ 2 pouces de lave-glace à l’intérieur, le bouchon qui n’a pas été retrouvé dans la même pièce que le bidon, une débarbouillette souillée d’une substance biologique rouge, un couteau, une montre dont le bracelet était brisé, un boîtier qui contenait des ustensiles, un verre transparent, des documents et un téléphone cellulaire.
Une scène difficile à voir
Il raconte qu’au rez-de-chaussée, il n’y avait rien de particulier, mais à l’étage c’est là que se trouvaient les deux corps des victimes.
«Il y a trois chambres à l’étage et deux salles de bain. J’ai vu les deux victimes, chacune dans leur chambre. Anne-Sophie était sur le dos, les bras dans les airs et il y avait de nombreuses plaies ouvertes. Il y avait beaucoup de sang et on voyait ses organes», explique le sergent.
Il raconte qu’Olivier était dans son lit dans la même position que sa sœur et était allongé sur les deux oreillers. Un long couteau était près de lui ainsi qu’une poupée sous lui. Il avait de nombreuses plaies au ventre et au thorax.
Il se souvient qu’il y avait beaucoup de projection de sang sur le plancher et sur le mur.
Premier intervenant sur les lieux
Par la suite, le policier Patrick Bigras a été appelé à la barre. Il est le premier policier arrivé sur place, après avoir reçu l’appel du 9-1-1, alors qu’une dame était inquiète à la suite d’une conversation avec son fils qui tenait des propos suicidaires.
Quatre minutes plus tard, il arrivait sur les lieux et deux personnes, qui seraient les parents de Guy Turcotte, étaient à l’extérieur. Après les vérifications d’usage et l’arrivée d’un confrère, il a fait le tour de la maison et a découvert les corps inanimés des deux jeunes victimes.
«J’ai vérifié le pouls de chacune des victimes et toutes deux étaient pâles, froides et rigides. J’ai même tenté de lever les bras du garçon qui était sur le dos et je n’ai pas été capable», a raconté difficilement le policier.
Le dernier témoin qui devait être entendu était un des ambulanciers qui s’est rendu sur place.
Notons que l’accusé Guy Turcotte a admis avoir tué ses deux enfants, Anne-Sophie et Olivier lors des admissions présentées au jury en après-midi.
La Cour ajournait ses travaux jusqu’à lundi matin.
La semaine prochaine, on devrait entendre le témoignage de la mère des victimes, Isabelle Gaston.