Les trois évadés de la prison de Québec courent toujours
ÉVASION – Par François Cattapan / Au lendemain de l’évasion spectaculaire en hélicoptère de trois dangereux détenus en attente d’un procès au Centre de détention de Québec, les policiers de la Sûreté du Québec recherchent toujours leur trace.
Si les enquêteurs disposent de peu d’indices pour le moment, c’est assurément parce que l’évasion héliportée a été minutieusement planifiée. Pour l’instant, la SQ présume que les fugitifs Denis Lefebvre, Yves Denis et Serge Pomerleau se cachent quelque part le temps de se faire oublier.
La sergente Ann Mathieu, porte-parole de la SQ, a confirmé en matinée que le petit hélicoptère avait atterri, samedi vers 19h45, dans une des cours intérieures de la prison à sécurité minimale de Québec. Des témoins ont révélé aux médias que l’appareil de couleur verte était reparti en direction ouest, en volant très bas probablement pour ne pas être repéré par les radars d’aviation.
Une vaste opération policière a été déclenchée et les policiers sont aux aguets dans l’ensemble de la province. Il semble que l’appel de la SQ aux témoins potentiels a porté ses fruits. «Des gens ont téléphoné durant la nuit et les enquêteurs disposent d’informations pour exercer leur travail et orienter les recherches», signale Mme Mathieu.
Spéculations
Les hypothèses concernant la cavale des évadés vont dans plusieurs sens dans les médias. Certains estiment qu’ils se cachent dans un refuge en forêt pour en ressortir une fois que les recherches seront suspendues. D’autres croient que si le degré de planification était aussi optimal, ils peuvent très bien avoir déjà franchi la frontière pour prendre un vol vers une destination internationale.
Rappelons que les trois hommes avaient été arrêtés dans le cadre de l’opération Écrevisse, qui avait permis de démanteler un réseau de stupéfiants en Abitibi-Témiscamingue, en 2010. Ils étaient au Centre de détention de Québec, un établissement sous juridiction provinciale autrefois appelé prison d’Orsainville, en attente de leur procès.