L’ABC du sauvetage en forêt

Au moment où un individu disparaît en forêt, des centaines de personnes se mobilisent pour ratisser les lieux et collecter les moindres détails. Toutes les solutions sont envisageables, c’est pourquoi il est nécessaire que des personnes spécialisées et formées, telles que des équipes de sauvetage en forêt, s’affairent à la tâche.

«Généralement, ce sont les policiers de la Sûreté du Québec ou des gens de l’endroit qui lancent l’appel, laisse entendre André Leblanc, instructeur chez Sauvetage l’Aranéa, une entreprise spécialisée dans la formation de sauveteurs. Le travail des équipes est nécessaire lorsqu’un enfant disparaît par exemple dans un camping ou encore quand des personnes disparues sont recherchées en forêt.»

Ensuite, il faut s’assurer qu’un minimum de membres bénévoles est sur place. Premièrement, à l’aide d’une carte, on établit une stratégie en divisant le territoire à ratisser par secteurs. L’équipe commence par vérifier les endroits où la personne recherchée est plus sujette se retrouver et retarde à fouiller les terrains accidentés. «Nous devons également prendre connaissance de l’état mental de la personne, savoir comment elle réagit dans une situation de stress, ainsi que sa capacité d’aisance dans la forêt, continue-t-il. Les techniques d’approche sont différentes si on doit intervenir avec une personne autiste ou encore avec quelqu’un qui est anxieux dans les bois.» En forêt, un simple écureuil fait autant de bruit qu’un ours pour certains.

Les équipes sont composées d’au moins deux personnes formées, notamment en secourisme général, ainsi que de gens du public qui veulent contribuer à la tâche. On accepte aussi les membres de la famille à la condition qu’ils ne soient pas trop émotifs. Toutefois, on leur conseille souvent de rester au poste de commande afin de ravitailler la troupe.

Pas pour tout le monde

Il faut dire que tout le monde ne peut pas participer aux recherches. Ces personnes doivent être conscientes de ce qu’elles peuvent découvrir, par exemple, des blessés ou des cadavres et avoir une bonne capacité de raisonner avec les gens en détresse. De plus, elles doivent avoir une aisance dans la forêt et un bon équipement tel que du linge voyant et adapté, des gants de sécurité, une trousse de premiers soins, etc. Il faut d’autant plus être minutieux; on peut suivre le trajet emprunté par une personne grâce aux détails qu’elles laissent comme la trace d’un soulier, une branche d’arbre brisée, etc. Sauvetage l’Aranéa offre différentes formations de sauvetage en hauteur, en espace clos, sur glace et en forêt, ainsi que des formations et des consultations en usine.

Quelques trucs à retenir

•Avant de partir, il faut prendre connaissance du territoire et se donner des points de repère. •Vérifier à l’aide d’une boussole vers quelle direction se trouve le point de départ. •Les GPS sont de vrais petits bijoux, mais comme tous les appareils électroniques, ils ne sont pas toujours fiables. Ils sont plutôt des compléments. •Avoir avec soi un sifflet : en cas d’urgence, c’est moins épuisant de siffler que de crier. •Apporter un sac de poubelles en plastique orange. En plus d’aider à être visible, il permettra de se garder au chaud et à l’abri de la pluie. •Au moment où on se rend compte qu’on est perdu, il faut s’immobiliser et attendre les secours près d’un arbre. On évite ainsi de s’enfoncer dans la forêt.