«J’avais peur qu’il saute par-dessus la barrière» -Présumée victime

JUSTICE. Depuis près de deux semaines, l’avocat de Samuel Alarie-Lamy, Me David Grégoire, tente de trouver une maison de thérapie pour son client accusé de séquestration, agression sexuelle et voies de fait, mais sans succès. La présumée victime dans ce dossier s’est confiée à des médias en affirmant que sa place est en prison, et pas en maison de thérapie.

Me Grégoire entreprend une dernière tentative afin de trouver une maison de thérapie à Alarie-Lamy, et si cela est négatif, l’enquête sur remise en liberté de l’accusé devrait se dérouler le mardi 27 septembre prochain. «Toutes les maisons de thérapie refusent d’accepter mon client comme la cause est médiatisée», a affirmé à la cour Me Grégoire.

L’accusé demeure détenu pour le moment.

La présumée victime se confie

Présente dans la salle mercredi matin au palais de justice de Shawinigan, il s’agissait de la première fois que la présumée victime voyait l’accusé.

Quel a été le sentiment qu’elle a eu en le voyant? «J’avais peur, j’avais peur qu’il saute par-dessus la barrière et qu’il veuille s’approcher de moi. C’est certain qu’aujourd’hui (mercredi) c’était très intense. Il y a des moments où je suis correct, et d’autres moments, je ne le suis pas. Je vais devoir le revivre la semaine prochaine parce que je veux suivre les procédures.»

Comment a-t-elle perçu le refus des demandes pour des maisons de thérapie de l’accusé? «Je croyais que l’enquête sur remise en liberté se déroule aujourd’hui (mercredi) et qu’il reste en prison. Je souhaite qu’il reste enfermé pour la suite des procédures parce que je crains pour ma sécurité. Il sait où j’habite et je ne tiens pas à ce que les événements se reproduisent une autre fois. J’ai l’impression qu’il pourrait être un danger pour d’autres personnes en raison de ses agissements. Honnêtement, je ne comprends pas pourquoi son avocat veut qu’il passe par une maison de thérapie. À ma connaissance, il n’avait pas de problème de toxicomanie. Mais je peux me tromper. Mais je ne vois pas le rapport. Tant mieux si les maisons de thérapie ne veulent pas de lui. Sa place est en prison, mais ça reste la décision du juge.»

Rappelons qu’au moment des faits reprochés, Alarie-Lamy savait ce qu’il faisait selon l’étude psychiatrique.

Lors de sa comparution plus tôt cet été, il a été mentionné en cour que l’accusé aurait fait subir plusieurs sévices à une femme. Il lui aurait notamment donné plusieurs coups, plonger la tête sous l’eau, elle aurait été ébouillantée, et il lui aurait même introduit un piment fort avec de la sauce piquante dans le postérieur.

La présumée victime a affirmé qu’elle avait été séquestrée pendant 7 jours. L’accusé lui aurait même planté un clou dans le genou.