Guylaine Beaudoin soulagée

C’est une Guylaine Beaudoin sereine qui s’est présentée devant les médias jeudi avant-midi pour réagir à la sentence de culpabilité pour harcèlement accordée à l’ancien vice-recteur aux ressources humaines de l’UQTR, Martin Gélinas.

Accompagnée par son mari, l’écrivain Guillaume Morrissette, Guylaine Beaudoin souhaitait lancer un message, celui qu’il n’y a pas de place pour le harcèlement, peu importe l’âge.

«Ce n’est pas parce qu’on est des adultes qu’on peut accepter ça. On dit à nos enfants de dénoncer l’intimidation, il faut le faire nous aussi», a-t-elle lancé d’entrée de jeu.

Même si elle s’affiche fière d’avoir dénoncé sa situation de harcèlement, Guylaine Beaudoin consent que la tâche n’a pas toujours été simple.

«Dans un milieu de travail, ça peut être plus difficile de percevoir l’intimidation, surtout quand il y a beaucoup d’employés. En même temps, ça demande une grande réflexion, une évaluation du pour et du contre quand tu impliques un dirigeant», confie-t-elle.

Son conjoint est du même avis.

«Ça a été une époque difficile, mais les choses ont toujours été correctes et tout a été fait à la bonne place. Si c’était à refaire, ce serait pareil. Pour moi, ça a été un honneur et un devoir d’accompagner ma femme là-dedans», reconnaît Guillaume Morrissette.

Après plusieurs mois de tracas, la principale intéressée et son partenaire de vie ne cachent pas leur soulagement de pouvoir, enfin, passer à un autre chapitre.

«Je me sens libérée. Vous savez, c’est omniprésent, tant qu’il n’y a pas de verdict, qu’il soit positif ou négatif», a soutenu Mme Beaudoin.

Malgré les souvenirs plus sombres qui peuvent l’habiter, Guylaine Beaudoin affirme ne pas entretenir de haine envers son harceleur.

«Je n’en veux pas du tout à la personne. J’en veux à ses agissements», a-t-elle souligné, en conclusion.