Contrôle des insectes piqueurs : statu quo pour l’utilisation du BTI à Trois-Rivières

La Ville de Nicolet décidait, lors de sa dernière séance publique, de cesser les activités d’épandage de BTI pour limiter la prolifération des moustiques. Pour l’instant, la Ville de Trois-Rivières n’entend pas imiter Nicolet et maintiendra le contrôle des insectes piqueurs avec le BTI, soutient le maire Jean Lamarche.

Dans une lettre ouverte publiée lundi dans Le Nouvelliste, les signataires invitaient le conseil municipal à assister à une conférence donnée par la biologiste Ginette Méthot, spécialisée en limnologie (écologie des eaux douces). «Nous souhaitons, par cette initiative, que le Conseil dispose d’une information neutre et factuelle par rapport à cet insecticide qu’on pulvérise sur le territoire de notre municipalité depuis 2008, et ce, sans consultation de la population», est-il indiqué.

Le chef de division Environnement à la Ville de Trois-Rivières, Dominic Thibeault, explique avoir reçu un article signé par la biologiste dans un bulletin spécialisé. Mme Méthot s’oppose à l’utilisation du BTI et détaille le tout par le moyen de plusieurs arguments scientifiques.

«L’article est très bien référencé au niveau scientifique, convient M. Thibeault. Toutefois, dans ce dossier, la science n’est pas tranchante. Mme Méthot ne présente pas l’ensemble de l’enjeu dans ses articles. En ce moment, l’utilisation du BTI est un sujet très polarisé au niveau scientifique. On retrouve des articles qui disent que l’utilisation du BTI pose problème, d’autres disent que non.»

Le maire Jean Lamarche rappelle également que Trois-Rivières s’appuie sur les paliers de gouvernement provincial et fédéral qui légifèrent l’utilisation du BTI pour contrôler la prolifération des insectes piqueurs.

«Le ministère de l’Environnement fait des analyses et on applique les différents règlements. Il n’y a pas de nouvelles informations pour l’instant et même les grands scientifiques de la planète ne sont pas d’accord là-dessus. Je pense que la Ville de Nicolet a souhaité appliquer le principe de précaution dans ce dossier», ajoute Dominic Thibeault.

Ce dernier précise aussi qu’un sondage concernant le contrôle de la prolifération des moustiques a révélé un taux de satisfaction de plus de 75%.