Marie Duplessis fait le saut dans l’arène politique

Lorsque les élections fédérales ont été déclenchées, Marie Duplessis a senti une sorte d’appel : c’était le moment pour elle de se lancer dans l’arène. Et c’est sous la bannière du Parti vert qu’elle fait le saut dans la circonscription de Trois-Rivières.

Marie Duplessis a grandi à Trois-Rivières dans un milieu engagé dans la politique et le plaidoyer de l’environnement. Depuis une dizaine d’années, elle travaille dans le secteur agricole, plus précisément dans les vergers, vignobles et le domaine des arbres fruitiers. En plus du Québec, son travail l’a amenée en Colombie-Britannique et en Australie ces cinq dernières années, où elle a pu voir différentes façons de faire.

«Ça faisait beaucoup de temps que je pensais à me lancer en politique. J’ai vu beaucoup de choses en lien avec les pesticides, les produits chimiques et le respect des normes au fil de ma carrière. J’ai vu comme le milieu de l’agriculture est dépendant du milieu politique au Québec, raconte la candidate. Mon désir de m’impliquer en politique a culminé après une année et demie à travailler sans arrêt. J’ai constaté que sur le terrain, j’avais besoin de mettre des œillères pour travailler parce que certaines choses allaient à l’encontre de mes valeurs. Je n’avais pas de pouvoir pour améliorer certaines pratiques.»

La lutte aux changements climatiques demeure évidemment un enjeu crucial pour la candidate. Elle estime qu’il est du devoir du gouvernement de mettre en œuvre rapidement des mesures pour contrer les changements climatiques et préserver l’environnement. L’enjeu des pesticides la préoccupe également.

«À Trois-Rivières plus précisément, beaucoup de choses peuvent être faites pour aider les citoyens de la classe moyenne tout en luttant contre les changements climatiques, plaide Marie Duplessis. Ça passe notamment par de l’aide au transport en commun. Je trouve qu’il y a un grand manque du gouvernement fédéral de ne pas aider davantage la ville de Trois-Rivières afin d’avoir plus d’autobus permettant d’offrir des trajets plus fréquents.»

Mme Duplessis souhaite aussi supporter des initiatives d’autopartage.

«Quant au train à grande fréquence, ça nous prend un tel lien avec les grandes villes. Avec le Parti vert, d’ici 2030, on veut diminuer l’empreinte carbone de 60% comparativement à 2005. On veut que le train soit électrique et qu’il soit accessible au citoyen moyen, avec des billets à un prix abordable. Le Parti vert est prêt à nationaliser les rails», précise Mme Duplessis.

Cette dernière veut également travailler à améliorer le transport interurbain dans la région. La protection de l’eau figure aussi parmi ses priorités. Elle déplore notamment le projet de gazoduc, qui passerait dans le nord de la Mauricie.

Jusqu’à présent, les idées du parti trouvent un écho sur le terrain, affirme-t-elle : «J’ai une bonne réponse des gens que je rencontre. La réponse des jeunes est excellente, mais aussi de gens de toutes les générations. Je pense que l’enjeu de l’environnement fait énormément son chemin. Notre électeur est partout! Il vient de tous les partis et de gens qui n’ont jamais voté aussi», conclut Marie Duplessis.