Aubin veut doter les Forges du Saint-Maurice d’une vision d’avenir

S’il est réélu le 21 octobre, le député sortant et candidat du Nouveau Parti démocratique (NPD) Robert Aubin entend redonner un peu d’amour au site des Forges du Saint-Maurice en mettant en place un comité consultatif responsable d’élaborer une vision d’avenir pour ce lieu historique.

Ce comité aurait trois mandats distincts : rêver les Forges du Saint-Maurice pour faire vivre aux visiteurs une vraie immersion dans le monde de l’industrie sidérurgique du 18e siècle et de pondre une vision d’avenir pour le lieu afin de mobiliser les citoyens pour aller chercher un financement adapté.

Présentement, le lieu est géré avec un budget annuel récurrent de 190 000$, trop peu pour favoriser son développement et sa conservation, aux yeux de M. Aubin.

«Nous étions plusieurs à être sortis déçu des consultations de juillet. Je ne veux pas que ce soit perçu comme un blâme à l’équipe qui a conçu le plan directeur. Ça a été fait avec le cadre budgétaires et les limites de Parcs Canada. Un budget de 190 000$, ça donne peu de latitude pour le développer. Avec les budgets qu’on a, un fonctionnaire a proposé qu’on enterre les vestiges parce que ce serait la meilleure façon de les protéger. On n’a pas les moyens financiers nécessaires pour ce lieu historique», plaide Robert Aubin.

Ce dernier souligne qu’avec l’industrie touristique en constante croissance à Trois-Rivières, notamment avec la venue de plus en plus de navires de croisière, il importe d’avoir une offre intéressante aux Forges du Saint-Maurice.

«Je m’imagine avoir à proposer le choix entre le Parc national de la Mauricie et les Forges du Saint-Maurice. Le deuxième me gêne un peu en ce moment. Il n’y a aucune raison pour que ce soit le cas», ajoute-t-il.

Le candidat souligne que pour faire bouger les choses, la communauté trifluvienne doit se mobiliser derrière ce lieu. «Chaque fois qu’on a pu faire avancer des dossiers à Ottawa, on voyait la cohésion de la communauté derrière ces enjeux. Il faut créer cette cohésion autour du site. Pour les consultations, une quarantaine de personnes s’étaient déplacées par un chaud samedi de juillet. On voit que ça suscite un intérêt», poursuit M. Aubin.

Il soutient également que l’organisation de Parcs Canada doit être revue pour donner plus de pouvoirs aux gestionnaires locaux. Les normes devraient aussi être réévaluées pour permettre une certaine latitude.