UQTR: La santé publique et l’environnement au cœur des recherches

L’Université du Québec à Trois-Rivières dévoilait ce jeudi 26 septembre la création de quatre nouvelles chaires de recherche UQTR. Ce sont des enjeux de santé publique et d’environnement qui seront au cœur des travaux des titulaires de ces chaires.

«Je tiens à féliciter les quatre nouveaux titulaires, dont l’excellence du dossier de recherche et le potentiel d’avant-garde dans leur domaine respectif ont mené à l’obtention d’une Chaire de recherche UQTR. Ces chercheurs contribuent au rayonnement intellectuel de l’UQTR et à la positionner à l’échelle nationale et internationale. Nous espérons que cette opportunité servira de tremplin vers d’autres possibilités de financement en recherche et propulsera la carrière de ces jeunes chercheurs exceptionnels», affirme Daniel McMahon, recteur de l’UQTR.

Les mécanismes régulant la prolifération des cellules souches en lien avec le cancer, la promotion de la santé maternelle, les facteurs psychosociaux qui influent sur les habitudes alimentaires ainsi que la réponse de la biodiversité végétale aux variations environnementales: voilà plus précisément en quoi consistent les enjeux qui seront étudiés.

La chaire de recherche sur la régulation homéostatique des cellules souches et le cancer sera dirigée par Patrick Narbonne du Département de biologie médicale. De récentes évidences suggèrent que le nombre total de divisions exécutées par nos cellules souches durant notre vie pourrait être le plus grand facteur de risque pour développer un cancer. Ainsi, plus nous vivons longtemps, plus nos cellules souches se divisent, plus elles peuvent se dérégler et progresser vers la tumorigénèse. Ses travaux serviront ainsi de tremplin pour le développement de nouvelles stratégies médicales en prévention et traitement du cancer.

La chaire de recherche en activité physique et santé maternelle et néonatale sera dirigée par Stephanie-May Ruchat, professeur au Département des sciences de l’activité physique. La grossesse, par le stress physique, métabolique et cardiovasculaire unique qu’elle engendre favorise le développement de complications chez certaines femmes. Ces complications sont susceptibles d’hypothéquer non seulement leur santé à court et long termes, mais aussi celle de leur futur enfant. L’équipe de la titulaire Stephanie-May Ruchat aura pour mission d’étudier l’impact de l’activité physique préconception, prénatale et postnatale sur la santé maternelle, fœtale et néonatale, dans le but de développer des interventions et des recommandations pour promouvoir la santé des femmes et de leurs futurs enfants.

Noémie Carbonneau, professeure au Département de psychologie, est la titulaire de la chaire de recherche en psychologie sociale appliquée à l’alimentation. Les saines habitudes alimentaires sont une composante essentielle du fonctionnement global de l’individu, puisqu’elles ont des répercussions notamment sur sa santé, son niveau d’énergie et son sentiment de bien-être. Le mandat principal de la titulaire Noémie Carbonneau et son équipe consiste à développer les connaissances scientifiques au sujet des facteurs psychosociaux (ex. : motivation, soutien social) qui influent sur les habitudes alimentaires. Les activités de cette chaire contribueront au développement de collaborations scientifiques, à la formation de personnel hautement qualifié, ainsi qu’à la diffusion des connaissances afin que les résultats issus des travaux soient connus et utilisés par le milieu scientifique, les intervenants et le grand public.

Finalement, la chaire de recherche écologie fonctionnelle arctique sera dirigée par Vincent Maire du Département des sciences de l’environnement. Au sein des écosystèmes de toundra arctique, la végétation est un compartiment clé qui régule la dynamique du pergélisol contenant du carbone séquestré depuis des millénaires, mais soumis à l’immédiateté du changement global. Le titulaire Vincent Maire et son équipe souhaitent mieux comprendre et prédire comment les communautés d’espèces végétales adaptées au froid répondent aux variations environnementales actuelles et, en retour, influencent la dynamique du pergélisol et du carbone du sol au sein des écosystèmes de toundra.

Programme des Chaires de recherche UQTR

Le programme des Chaires de recherche UQTR vise à reconnaître des professeurs-chercheurs susceptibles de devenir des chefs de file dans leur domaine et à leur offrir un soutien financier pour faire avancer leurs travaux scientifiques. Les Chaires de recherche UQTR sont attribuées par voie de concours et le mandat du titulaire est d’une durée de trois ans, non renouvelable.

L’objectif de l’UQTR est de créer 12 chaires de recherche au cours des années 2019-2020, à raison de quatre par année pour un investissement total de 900 000$. Chaque titulaire se voit octroyer un montant de 25 000 $ par année, sur 3 ans, pour mener ses travaux.

La sélection des titulaires repose sur l’excellence du candidat, la qualité de son programme de recherche, l’intégration de la formation de personnel hautement qualifié, de même que la contribution significative au savoir.

Ce programme existe depuis 2011 et jusqu’à ce jour, neuf chercheurs ont reçu cette distinction. Il a permis à ces chercheurs d’obtenir de nombreuses subventions pour la  recherche fondamentale et appliquée. Le programme a également permis à certains d’entre eux de décrocher des chaires de recherche en partenariat et des chaires de recherche du Canada.

«Ce programme de chaires, c’est un investissement dans le talent exceptionnel. Pour l’université, il s’agit d’un moyen concret d’aider de jeunes professeurs à propulser leur programmation de recherche et disposer d’une reconnaissance institutionnelle ainsi que d’une base financière pour leur permettre de s’organiser, de déployer tous leurs talents et de les entourer d’étudiants qui les soutiennent», conclut M. McMahon.