Les professionnels de l’éducation manifestent au centre-ville

Plus de 1000 professionnelles et professionnels de l’éducation, membres du Syndicat du personnel professionnel de l’Éducation du Coeur et du Centre-du-Québec (SPPÉCCQ-CSQ), affilié à la Fédération des professionnelles et professionnels de l’Éducation du Québec (FPPE-CSQ), sont en grève ce matin.

Pour cette troisième séquence de grève, les orthophonistes, psychoéducatrices psychoéducateurs, psychologues, orthopédagogues, conseillères et conseillers pédagogiques, conseillères et conseillers d’orientation, ingénieures et ingénieurs, analystes, bibliothécaires, conseillères et conseillers en communication, etc., demandent que Québec négocie équitablement avec tous les acteurs du réseau scolaire pour éviter un exode massif vers le privé dans les prochaines semaines.

Parce que le réseau de l’Éducation est composé majoritairement de femmes, c’est tout son personnel, autant professionnel, de soutien et enseignant, qui accuse un important retard salarial quand on le compare avec leurs homologues de la fonction publique, du parapublic et du privé, soutient le SPPÉCCQ-CSQ. Ce retard entraine de graves problèmes d’attractions et de rétention dans le réseau, dans tous les corps d’emplois qui contribuent tous à la réussite des élèves et au fonctionnement de l’école.

« Les publicités teintées de demi-vérités dont nous inonde le gouvernement actuellement annoncent un ajout de ressources professionnelles. Même si cet ajout advenait réellement, nous prévoyons que ces postes ne trouveront pas preneurs et que c’est même l’inverse qui se produira. En choisissant d’apporter des correctifs salariaux visant seulement le groupe des enseignants, le gouvernement crée un déséquilibre qui mine le réseau de l’éducation au grand complet. Il crée des tensions invivables dans les équipes-écoles. Des profonds sentiments d’injustice et de colère se répandent parmi nos membres et le téléphone ne dérougit plus chez nous, surchargé d’appels de membres qui songent à quitter le bateau « , soutient Jean Martineau, vice-président de la FPPE-CSQ.

Le syndicat craint en ce moment pour la survie de plusieurs corps d’emplois.

« Juin, c’est le moment de l’année où les centres de services planifient les effectifs et procèdent aux rondes d’affectations pour l’année scolaire prochaine. Nous sentons qu’un grand nombre de professionnels sont sur le point de se désister de leur poste et nous craignons des ruptures de services radicales dans la prochaine année. Le vrai mystère, ce sera de savoir combien il restera de professionnelles et professionnels à leur poste, en bout de course. Une question se pose : cherche-t-on à privatiser nos services? C’est une question qui concerne chaque québécois et chaque québécoise, parce que ce pourrait être l’enfant, le petit-enfant, le neveu, le cousin de chacun d’entre nous qui sera privé des services professionnels auxquels il a droit pour réussir, et ça, c’est inacceptable », conclut Alexandra Vallière, présidente du SPPECCQ-CSQ.