AgrÉcoles: Intégrer l’agroalimentaire à la vie scolaire

Depuis 3 ans, les élèves de l’école Louis-de-France célèbrent en octobre le Festival des récoltes afin de souligner la richesse des produits maraichers récoltés à même les 24 jardins de l’établissement scolaire. Cette année, les festivités ont été l’hôte d’une annonce importante pour l’école: la création de l’organisme AgrÉcoles ayant pour mission d’accompagner les écoles dans l’intégration de l’agroalimentaire à la vie scolaire.

« On a envie d’exporter le projet dans les écoles primaires du Québec. On veut faire rayonner cette façon d’enseigner qu’est de permettre aux élèves d’apprendre autrement, en sortant dehors et en se reconnectant avec la terre. C’est notre mission de créer des outils clé en main pour que les autres écoles du Québec puissent en bénéficier », explique Julia Grenier, directrice générale d’AgrÉcoles.

Bien que l’organisme ait déjà reçu des signes d’intérêt de plusieurs écoles québécoises, il n’est pas encore prêt à exporter son projet. Mme Grenier mentionne que d’ici un an, l’organisme devrait pouvoir fournir des ateliers sur mesure afin d’aider concrètement l’intégration du projet dans le cursus scolaire et non d’ajouter une charge de travail supplémentaire aux enseignants.

AgrÉcoles a également comme projet de construire une serre et une salle de classe extérieure à l’été 2020 à l’école Louis-de-France afin que cette dernière devienne une vitrine pour les autres écoles. « On veut être les pionniers et qu’AgrÉcoles soit la référence en termes d’agroalimentaire dans les écoles. C’est le futur! On veut former des citoyens, qu’ils mettent les mains à la terre, qu’ils apprennent différemment, et surtout qu’ils développent des consciences environnementales. On doit les sortir dehors pour que ça fonctionne », affirme Mme Grenier.

Les élèves de la maternelle jusqu’à la 6e année du primaire participent à toutes les étapes de la chaine de l’alimentation: ils sèment, récoltent, transforment et, finalement, savourent le fruit de leur travail. On retrouve entre autres dans leurs jardins des céleris pourpres, des carottes, des poivrons, de l’ail et des betteraves.

La création de l’organisme à but non lucratif AgrÉcoles a été rendue possible grâce à la distinction à l’échelle provinciale de l’école Louis-de-France qui s’est mérité une subvention de 649 000$ du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec dans le cadre du programme Laboratoires d’Innovation bioalimentaires, ainsi qu’au soutien apporté par la Commission scolaire Chemin-du-Roy.