Un voyage dans le temps de plus de 300 ans
ÉCONOMIE. L’entreprise trifluvienne iSCAN, qui se spécialise dans la production de modèles 3D, permet aux Ursulines de Trois-Rivières de faire un voyage dans le temps. La firme a produit une maquette évolutive présentant l’occupation du site, de 1700 à aujourd’hui.
Cette maquette sera dévoilée le 12 septembre au musée des Ursulines. «On a d’abord fait une numérisation 3D de ce qui existe présentement et on a documenté le reste avec les études architecturales universitaires et les études archéologiques pour représenter l’évolution du territoire», explique Richard Lapointe, le fondateur d’iSCAN.
L’entreprise utilise des balayeurs laser et des appareils d’arpentage pour produire des maquettes 3D. «On peut ainsi avoir une représentation fidèle, que ce soit un bâtiment, un site ou même un objet», indique M. Lapointe.
«Quand on fait une numérisation de bâtiment, l’équipe se rend sur place pour numériser l’espace, ajoute ce dernier. Les balayeurs laser vont prendre des photos panoramiques et les appareils d’arpentage vont prendre des millions de coordonnées d’une extrême précision. On va combiner tout ça pour générer une maquette.»
En plus de son projet avec les Ursulines, l’équipe d’iSCAN a notamment travaillé pour la Commission scolaire du Chemin-du-Roy, qui voulait refaire les plans numériques de 36 de ses écoles. Elle a aussi contribué à l’agrandissement du CHAUR.
«Avant l’agrandissement de l’hôpital, on a fait la numérisation 3D de tous les espaces qui devaient être réaménagés pour s’assurer que tous les plans étaient bons. L’architecte qui était mandaté pour le projet nous a contactés pour ce travail, ce qui a facilité les travaux par la suite», mentionne M. Lapointe.
Nouvellement installée au centre-ville sur la rue du Père Frédéric, iSCAN numérise également une partie de la collection du Musée POP pour en faire des reproductions 3D partagées sur le web.
Prochainement, l’entreprise aimerait travailler pour le secteur minier. Elle étudie les possibilités dans ce domaine.
La petite histoire d’iSCAN
C’est en 2011 que Richard Lapointe s’est lancé en affaires à Trois-Rivières. «En 2012, j’ai embauché un premier employé et Cindy s’est jointe à l’équipe, raconte-t-il. Peu de temps après, on s’est installé au Technocentre. On était cinq personnes à cette époque, en 2013.»
Maintenant, l’entreprise embauche une quinzaine de personnes à temps plein. En 2013, elle a réalisé 30 projets alors que ce nombre a été porté à 110 au cours de la dernière année.