Un entrepreneur trifluvien au Japon
L’entrepreneur trifluvien Joël Gallant s’envolera pour le Japon en mai. Il fait partie des 35 Canadiens choisis pour représenter le pays au Sommet de l’Alliance des jeunes entrepreneurs du G20.
Joël Gallant et les autres délégués canadiens se rendront à Fukuoka du 14 au 18 mai pour participer à diverses activités de développement commercial, d’élaboration de politiques et de réseautage, aux côtés de plus de 500 jeunes entrepreneurs et chefs de file entrepreneuriaux des pays du G20.
La délégation canadienne sera dirigée par Futurpreneur Canada, membre et représentant officiel du pays à l’Alliance des jeunes entrepreneurs du G20. Cette Alliance est un collectif d’organisations des pays du G20. Elle représente plus de 500 000 jeunes entrepreneurs et a pour objectif de promouvoir et d’assurer l’avancement de l’entrepreneuriat jeunesse.
C’est avec fébrilité que M. Gallant saisit cette opportunité. «Je me sens choyé et privilégié d’avoir été choisi, confie-t-il. C’est super emballant et excitant. Là-bas, on va sélectionner deux enjeux mondiaux qui seront ensuite défendus par chacun d’entre nous dans notre pays. Le vrai travail ne se fera pas pendant ces quatre jours, mais plutôt pendant le reste de l’année.»
«Et le fait que ce soit au Japon, c’est la cerise sur le sundae, ajoute-t-il. Ce sera un dépaysement total, une expérience de vie incroyable. J’ai vraiment très hâte. Je suis impatient de rencontrer les autres jeunes entrepreneurs de partout dans le monde.»
Il va sans dire que sa nomination lui permet également de faire rayonner son entreprise. En tant que président du réseau linguistique CLIC, il espère être en mesure de développer son réseau de contacts au-delà de son séjour au Japon. «Mon objectif personnel, c’est de créer des liens qui vont durer avec des entrepreneurs d’autres pays», dit-il.
Le message inattendu
Si Joël Gallant s’apprête à vivre cette aventure, c’est grâce à une connaissance qui lui a envoyé l’hyperlien pour soumettre sa candidature.
«J’ai rempli le document en janvier, je l’ai envoyé et j’ai oublié ça, raconte-t-il. Je me suis inscrit à tellement de choses dans ma vie. Avant de taper la balle en dehors du stade, tu t’élances souvent dans le vide. Mais quand j’ai reçu dernièrement la confirmation que j’avais été choisi, j’avoue que je suis devenu excité, moi qui suis un gars calme de nature.»
À un peu plus de deux mois du départ, l’entrepreneur trifluvien a commencé à apprendre la base de la langue japonaise. «C’est très compliqué parce que la politesse est extrêmement importante là-bas, remarque-t-il. Il y a différentes façons de saluer quelqu’un, selon la personne à qui tu parles.»
D’ici à la mi-mai, il souhaite maîtriser quelques phrases pour être en mesure de se présenter, de remercier et de s’excuser. Même si la langue des affaires est l’anglais, il tient à être capable d’échanger un peu avec ses hôtes dans leur langue maternelle. C’est pour lui une marque de respect à leur égard.
CLIC, c’est quoi?
CLIC, c’est le plus vaste réseau linguistique au pays. Ce sont plus de 300 professionnels affiliés qui offrent un éventail de services reliés au monde des langues.
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«C’est une opportunité inespérée»
Trifluvien d’origine maintenant installé à Montréal, Philippe Dallaire fait aussi partie de la délégation canadienne qui se rendra au Japon en mai.
«C’est vraiment une opportunité unique et inespérée, mentionne-t-il d’entrée de jeu. En tant que jeune entrepreneur, c’est l’occasion d’en apprendre davantage sur les politiques des autres pays et de se lancer des défis dans nos façons de faire. C’est une opportunité de voir ce qui se fait de bien par les autres et voir comment on peut faire évoluer notre entreprise en s’inspirant de ça.»
«Je veux rencontrer là-bas des entrepreneurs inspirants et échanger avec eux des défis qu’ils ont relevés, ajoute M. Dallaire. Je veux comprendre comment ça se passe dans leur pays, aller chercher de l’expérience et une perception plus élargie, plus ouverte sur le monde.»
Pour son entreprise, Igloo, le Japon est un marché intéressant. Lui et son frère Simon ont créé un ensemble de confort pour voyageur, qui consiste en un oreiller en mousse mémoire offrant un support 360 degrés à la tête, un coussin lombaire et une pochette pour les bras, qui sert aussi de sac pour transporter le tout.
«On cherche à agrandir notre marché et, éventuellement, développer le marché asiatique. Le Japon, c’est un endroit stratégique pour nous, indique-t-il. Le Japon a une économie stable, 127 millions d’habitants et plus de 20 millions de voyageurs l’an dernier seulement. On aimerait vraiment créer des liens avec des gens d’affaires de là-bas. On est ouvert à rencontrer un investisseur japonais pour peut-être développer un partenariat.»
Contacté par téléphone il y a quelques jours, Philippe Dallaire s’est dit emballé à l’idée de bientôt prendre part au Sommet de l’Alliance des jeunes entrepreneurs du G20. Il a même confié avoir été surpris d’apprendre qu’il avait été choisi parmi des centaines de candidatures.
«C’est une occasion qui va se présenter seulement une fois dans ma vie. Je me considère vraiment chanceux et j’ai bien l’intention d’en profiter pleinement», conclut-il.