Québec et Ottawa investissent 7 M$ à Trois-Rivières

Les gouvernements du Québec et du Canada ont accordé des aides financières totalisant 7 022 566 $ pour l’agrandissement du Centre de métallurgie du Québec (CMQ). Le CMQ pourra donc procéder avec la Phase 4 de son projet d’agrandissement.

Le projet, d’une valeur de 8 671 074 $, vise à ajouter 8 600 pi2 de superficie aux bureaux et à l’usine. Le CMQ fera aussi l’acquisition de deux atomiseurs afin de développer de nouvelles poudres métalliques et non métalliques pour la fabrication additive.

«C’est une importante avancée dans le domaine la recherche et de l’innovation. Les CMQ représentent un atout majeur pour stimuler l’innovation et les investissements en entreprise. Alors c’est avec joie que l’on annonce un montant de 5 022 566$ de la part du gouvernement du Québec via le Programme de soutien aux organismes de recherche et d’innovation pour l’agrandissement du CMQ», a d’abord lancé Marie-Ève Proulx, ministre déléguée au Développement économique régional et ministre responsable des régions de Chaudière-Appalaches, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine.

«Le CMQ vise à devenir un établissement de calibre mondial en matière de fabrication de poudres métalliques et non métalliques pour l’impression 3D, ce qui permettra au Québec de bien se positionner l’échelle internationale.»

Le gouvernement fédéral accorde quant à lui une contribution non remboursable de 1 M$ dans le cadre du Programme de développement économique du Québec de DEC, à laquelle s’ajoute une subvention de 1 M$ de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI). Les nouvelles poudres métalliques et non métalliques entrent dans la conception de pièces, de préformes et de revêtements contre la corrosion, notamment dans les domaines de l’aéronautique et des sciences biomédicales.

«C’est une bonne chose que nos gouvernements nous disent que la porte sera toujours ouverte, car on va sûrement y cogner étant donné que notre Phase 5 n’est pas encore financée», a lancé le directeur général du CMQ, Gheorghe Marin, tout sourire. «Nous allons pouvoir continuer de rayonner partout, jusqu’en Europe, en Chine, aux États-Unis et même en Turquie. Ça va nous permettre d’avoir des équipements de fine pointe pour développer des poudres en aluminium, en titane, en fer ou en cuivre. Nous allons aider de nouvelles entreprises à se développer sur le marché mondial.»

Le CMQ mènera le projet en collaboration avec le Laboratoire de métallurgie des poudres de l’Université Laval et le Centre de caractérisation microscopique des matériaux de Polytechnique Montréal. Les deux institutions auront des bureaux sur place pour être certain que les étudiants de niveau collégial viennent apprendre tout en développant une passion qui les mènera ensuite vers l’Université.

«L’annonce de matin permet de créer cinq nouveaux emplois bien réénumérés. Le Centre de métallurgie est une institution qui permet de nous distinguer dans un domaine vraiment pointu et particulier. Rappelons que Québec se classe au 4e rang des pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en matière de recherche et d’innovation en enseignement supérieur par rapport au produit intérieur brut (PIB)», a pour sa part commenté Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie.

«Le CMQ étant affilié au Cégep de Trois-Rivières, les étudiants seront donc formés sur des équipements à la fine pointe de la technologie. Cette main-d’œuvre qualifiée constitue un facteur d’attraction pour les entreprises et enrichit à la fois la position du Québec sur le marché innovant de la fabrication additive.»

Rio Tinto, qui est partenaire du CMQ depuis 2013, fournira pour sa part 200 000$ au CMQ. Les nouvelles opérations de cet agrandissement sont prévues pour 2020-2021.