Voyeurisme, exhibitionnisme, avances et agressions dénoncés

ARTS. Le Musée éphémère sur les violences sexuelles vécues par les femmes locataires et chambreuses était de passage au Centre d’organisation mauricien de services et d’éducation populaire (COMSEP) récemment.

Ce musée éphémère est composé d’objets, de décors et d’histoires qui représentent les violences vécues par plus de 120 femmes locataires et chambreuses ayant vécu du voyeurisme, de l’exhibitionnisme, des avances et des agressions par leur propriétaire, concierge ou co-chambreur.

«Nous voulons sensibiliser le Québec à cette révoltante réalité. Surtout, nous voulons tendre la main aux femmes locataires et chambreuses de la Mauricie et Centre-du-Québec susceptibles de vivre l’enfer afin qu’elles puissent briser le silence et chercher de l’aide au moment où elles le jugeront opportun», a mentionné Marie-Eve Desroches du Centre d’éducation et d’action des femmes (CEAF).

Elle rappelle que les gestes dénoncés sont particulièrement envahissants puisqu’ils créent un climat d’humiliation, d’isolement et d’insécurité qui brise le lien de confiance envers le milieu de vie de ces femmes. De plus, la plupart gardent le silence par honte, par peur de ne pas être crues ou par crainte de voir la situation s’aggraver. Pour les militantes du CEAF, ce silence a assez duré c’est pourquoi elles utilisent l’art engagé pour offrir une incursion dans le quotidien des survivantes.

Appuyées par les Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) de la région et du Comité logement Trois-Rivières, les militantes du CÉAF en ont profité pour parler de la situation et pour informer les gens des droits et des ressources disponibles.

 

Le saviez-vous?

– les CALACS de la région aident plus de 300 femmes et adolescentes victimes d’agressions à caractère sexuel par année. 

– Dans la très grande majorité des situations, l’agresseur est connu de la victime

– Depuis les deux dernières années, les demandes d’aide de femmes au Comité logement Trois-Rivières en lien avec des problématiques de logement incluant le harcèlement, l’intimidation, la violence et les abus ont bondi de 50%