Vincent Desjardins prend la relève de La Picarlène

Après 33 ans à la tête de son école de danse, Roger Picard a décidé de vendre La Picarlène au jeune danseur trifluvien Vincent Desjardins.

«Je suis ému ce matin. Je ne pensais pas que tout ça se ferait si vite. Mais je suis aussi très fier aujourd’hui. Vincent est avec nous depuis l’âge de six ans et a suivi toute sa formation ici avec nous. C’est le seul gars que je voyais pour prendre la relève de l’école. Ça prenait un danseur, un administrateur et un gars aussi passionnée que nous», souligne Roger Picard, fondateur de l’école de danse La Picarlène.

Il était important pour lui que l’école garde sa vocation d’enseignement de danse et qu’elle ne soit pas transformée en salle de bureaux.

«Ma conjointe Hélène était l’âme de La Picarlène. Elle disait souvent qu’il faut commencer par faire aimer la danse aux jeunes. Ensuite, on en fait des champions», se souvient M. Picard.

La même vision

Vincent Desjardins assure que la mission première de l’établissement sera de transmettre la passion de la danse et de rendre tous les styles accessibles à tous. Il souhaite également faire une mise à jour des cours donnés en hip-hop, ainsi qu’implanter la danse contemporaine dans l’offre de cours.

«Il y aura aussi des ateliers au cours de l’année. On va essayer d’en avoir sur une base régulière. Des participants, voire même des juges, de So You Think You Can Dance Canada pourraient peut-être venir, mais rien n’est officialisé encore. J’ai toujours voulu une école de danse. C’était mon rêve. Aujourd’hui, je me sens prêt pour être administrateur, propriétaire et professeur de danse à La Picarlène», commente-t-il.

Vincent sera aidé par son père pour ce qui concerne le côté administratif. M. Picard restera tout de même dans les parages puisqu’il continuera d’enseigner à l’école.

«C’est une page qu’on tourne aujourd’hui. On lègue une histoire, celle de notre famille. On est sûr que votre famille pourra faire durer l’école longtemps», témoigne Jean-François Picard, fils de Roger.

Fondation Hélène Lampron

Dès septembre, une fondation en hommage à Hélène Picard, co-fondatrice de La Picarlène, sera aussi mise sur pied.

La fondation aura pour objectif d’amasser de l’argent pour permettre aux jeunes danseurs n’en ayant pas les moyens financiers de poursuivre leur apprentissage à l’école.

«En enseignant, j’ai vu que ce n’est pas tout le monde qui avait accès aux cours de danse. Une année en danse élite peut coûter environ 2000$ si on participe aux championnats. C’est dispendieux Hélène a toujours été un exemple à suivre c’est pourquoi cette fondation lui est dédiée», explique le nouveau propriétaire.