Vide-Grenier: dans la tête d’Henri Morrissette

ARTS VISUELS. L’artiste Henri Morrissette accumulait depuis longtemps des idées et des concepts à développer dans ses carnets de notes. Plusieurs de ces idées ont pris vie dans l’exposition Vide-Grenier présentée au Centre d’exposition Raymond-Lasnier.

Vide-Grenier présente des objets à première vue hétéroclites, mais dans lesquels se dessinent une personnalité. Dans l’œil d’Henri Morrissette, de vieilles pentures de portes deviennent des pigeons

«La première partie de l’exposition, l’installation avec les pigeons, c’est la paréidolie. C’est la capacité qu’a le cerveau qui part de quelque chose de flou et qui tente d’y voir quelque chose. Un peu comme lorsqu’on cherche un visage dans une craque de plancher ou une forme dans les nuages. Cette partie de l’exposition part de l’idée de la patte. J’avais déjà exploré cette idée, mais je voulais l’ouvrir davantage. J’ai mis 150 oiseaux», raconte Henri Morrissette.

Henri Morrissette aime utiliser des objets usuels pour les réinventer et leur donner une deuxième vie, un peu comme il le fait dans son projet «Bobby Pop-corn» qui a parcouru les fêtes de quartier durant l’été.

«L’idée de Vide-Grenier, c’était une boîte dans laquelle je pouvais faire ce que je veux. Tu peux avoir plein de choses hétéroclites, mais tu reconnais la personnalité de la personne qui le fait. C’est comme si ma tête était le grenier. Dans cette exposition, j’assume plein d’idées. Par exemple, j’aime la couleur orange. J’ai donc exploré ce que pourrait donner une installation autour de cette couleur. C’est devenu une installation interactive», précise-t-il.

Dans la seconde partie de l’exposition, on retrouve notamment quelques œuvres tirées du projet «Objets mutants», issu d’une collaboration entre Henri Morrissette et Christian Laflamme. Ce projet a mené le duo à créer des œuvres qui sont également des instruments de musique.

L’exposition est présentée jusqu’au 29 novembre au Centre d’exposition Raymond-Lasnier.