Une place de choix pour Un restant de pitounes
Elle est placée aux abords de la rivière Saint-Maurice et fait face à la Wayagamack. Il aurait été plus difficile de trouver un meilleur emplacement pour l’œuvre Un restant de pitounes de l’artiste Lewis Pagé.
L’oeuvre en aluminium et en granit réalisé en 1991 a été offerte en don à la Ville de Trois-Rivières par la fille de l’artiste. Elle trône maintenant au parc Robert-Bourassa, dans le secteur Cap-de-la-Madeleine.
La sculpture d’une hauteur de 15 pieds et d’une largeur de 12 pieds rappelle l’activité de la drave, qui avait jadis lieu sur la rivière Saint-Maurice. Jusqu’en 1995, le transport de billots de bois, appelés pitounes, avait lieu sur la rivière pour alimenter les usines de pâtes et papiers.
« Ça représente un moment évocateur de l’histoire forestière de la ville jusqu’au papier journal. Cette histoire est inscrite dans nos veines. Ma conjointe a fait de la drave pour ramasser les restants de pitounes. De mon côté, j’ai travaillé à la CIP pour faire des montagnes de pitounes de bois, tandis que mon père travaillait à une machine. Cette histoire est aussi celle de nombreuses familles de Trois-Rivières », raconte le maire, Jean Lamarche.
Lewis Pagé est un sculpteur originaire de la ville de Québec. Né en 1931 et décédé en 2007, l’artiste a été connu comme un fervent défenseur de l’art public tout au long de sa carrière. Il a puisé son inspiration dans le Québec, que ce soit sa faune, sa flore, des paysages ou encore ses gens. Durant sa carrière artistique, il a travaillé le bois, l’acier, le fer, la pierre et l’aluminium. Ses différentes œuvres sont motivées par la quête du mouvement.
En ce sens, la sculpture Un restant de pitounes représente une pile de billots de bois qui prend son envol.
L’emplacement choisi pour l’installation de cette œuvre reflète la volonté de la Ville d’installer des œuvres d’art public permanentes sur l’ensemble du territoire trifluvien. Culture Trois-Rivières travaille d’ailleurs sur une Politique d’art public.