Une artiste de Champlain s’illustre à l’international

CHAMPLAIN. La carrière de l’artiste-peintre Zabel (Isabelle Parent) prend un tournant important. Les toiles de la Champlainoise sont vendues un peu partout à travers le monde. Certaines de ses œuvres sont même exposées en Italie.

Cette carrière internationale en est encore à ses débuts. Ce n’est que depuis l’an dernier que l’artiste reçoit des commandes en provenance de divers pays.

«Ça fait déjà plusieurs années que je parcours le Québec pour participer à des symposiums et événements artistiques. Au mois d’août 2015, j’ai commencé à faire des ventes par le biais des réseaux sociaux, raconte Zabel. J’ai vendu des toiles en rafale à Ottawa, alors que je n’y étais jamais allée. Après ça, tout a déboulé.»

À commencer par une nomination au Gala Artisan des Chenaux dans la catégorie «Commerce» et le lancement de la boutique en ligne. En février, Zabel a été approchée par la Mondial Art Académia, une organisation mondiale basée en France ayant pour mission de promouvoir le travail de ses artistes.

«Ils m’ont appelée pour que je fasse partie de leurs membres, se souvient-elle. J’ai été vraiment surprise parce qu’ils sont réputés pour être très sélectifs. Ils m’ont dit qu’ils refusent 25 personnes par jour, mais qu’ils m’avaient choisie.»

En mai, une galerie italienne l’a découverte sur le web et l’a contactée pour exposer ses toiles. On retrouve donc désormais des œuvres signées Zabel à la Galerie Art Expertise Firenze à Florence.

«Peu de temps avant ça, j’avais aussi réussi à entrer dans une galerie en Ontario en envoyant mon dossier, mentionne l’artiste-peintre. Les portes s’ouvrent de plus en plus. J’ai vendu des toiles en France, en Suisse, en Belgique, en Finlande, etc. J’ai l’impression que ça peut être le début d’une belle carrière à l’international.»

Voyager grâce à son art

L’objectif ultime de Zabel a toujours été de voyager grâce à ses toiles. Et maintenant, elle sent que ce rêve peut devenir réalité. «J’ai travaillé fort et je vais continuer d’évoluer. Je vais toujours pousser plus loin parce que j’aime le défi et j’aime explorer. Mais au-delà de ça, quand tu arrives avec une toile que tu aimes et qui te ressemble, il faut que les gens soient au rendez-vous. Et ça, on n’a pas de contrôle sur la réception des gens. Ça leur appartient. La réaction que j’ai eu la chance d’avoir, c’est incroyable.»

C’est cet accueil chaleureux et les commentaires valorisants qu’elle reçoit qui lui donnent le goût de poursuivre. «Cette année, ce qui est incroyable, c’est que ce sont les mêmes commentaires que je reçois à l’international. J’ai l’impression que plus ça va aller, plus ça peut devenir grand. J’étais une fille de nature assez terre-à-terre et là, je me surprends à rêver.»

16 ans de métier

Voilà maintenant 16 ans que Zabel a fait de son art un métier. À l’âge de 12 ans, elle avait même créé sa première bande dessinée, dont elle vendait des exemplaires à son école. «Ç’a toujours fait partie des options de faire quelque chose avec mon art, mais mon côté plus terre-à-terre m’a toujours freiné, raconte-t-elle. Dans ma tête, c’était tellement un plaisir que ça ne pouvait pas être un travail.»