Un vent de renouveau à la Galerie d’art du Parc
Pour souligner le 300e anniversaire du manoir de Tonnancour, la Galerie d’art du Parc lance le projet Éclat des lieux, qui consistera en une œuvre imprimée de grandes dimensions qui sera installée dans les 17 fenêtres de la façade principale du manoir. Le tout sera illuminé à la tombée de la nuit.
La Galerie d’art du Parc invite d’ailleurs les artistes professionnels ou en voie de professionnalisation à soumettre leur proposition qui permettra à l’édifice de devenir une vitrine de l’art contemporain au centre-ville. Ce sera aussi l’occasion d’offrir un regard extérieur sur ce qui se passe à l’intérieur. Les artistes ont jusqu’au 1er mars pour le faire.
La nouvelle directrice de la Galerie d’art du Parc, Audrey Labrie, espère que cette nouvelle initiative puisse permettre aux gens de poser un regard différent sur le bâtiment construit en 1723-1725.
« Dans les dernières années, lorsque la porte était ouverte, on invitait les gens à venir voir les expositions. À un moment, j’ai réalisé que beaucoup de gens ne savaient pas qu’ils pouvaient entrer et que c’était un lieu culturel, raconte Audrey Labrie. C’est vrai que ça peut avoir l’air d’un bâtiment privé. Beaucoup de gens nous disaient qu’ils croyaient que c’était un ministère. »
« Il fallait donc que le bâtiment change un peu d’apparence. Toutefois, on est limité dans nos actions, car c’est un bâtiment patrimonial. On a donc décidé de faire quelque chose d’éclaté, sans toucher à la structure, ajoute-t-elle. Ça nous a donné l’idée d’habiller les fenêtres. On prévoit aussi de modifier la bannière et le logo. »
S’ouvrir davantage au public
Plusieurs autres projets seront dévoilés en mars. Audrey Labrie a de nombreux projets en tête pour, entre autres, inviter les familles. « Il y a des espaces au rez-de-chaussée qui seront transformés. On va revamper ces deux pièces et l’été, le lieu sera complètement ouvert par la cour. On veut tout aménager pour que ce soit plus invitant », précise celle qui occupe la direction générale de la galerie d’art depuis l’automne 2022.
« L’idée est aussi de continuer le legs de Christiane Simoneau [l’ancienne directrice générale]. Je suis d’avis qu’il faut aussi poursuivre la médiation et les actions avec les enfants. Ça peut être intimidant d’entrer à la Galerie d’art du Parc. On aura des guides mandatés pour aller à la rencontre des gens, les inviter à rentrer, leur raconter l’histoire du lieu. S’il y a de l’animation pour les enfants, ça peut être un autre prétexte pour entrer aussi. Je veux que l’accueil soit chaleureux », poursuit-elle.
Dans ce même esprit d’ouverture vers les autres, Audrey Labrie souhaiterait également faire davantage connaître la Galerie d’art du Parc au-delà des frontières de la ville et de la région, afin que son influence s’étende plus au Québec.
« Il faut continuer à épater la galerie avec des expositions fortes et recherchées, mais qui attirent le grand public aussi, indique-t-elle. Dans le rendu, on veut particulièrement s’appliquer à l’écriture des cartels (les étiquettes qui accompagnent et documentent chaque œuvre) pour que ce soit accessible et que ça vienne bien accompagner l’œuvre. Au final, on veut que l’œuvre soit à son meilleur, qu’elle soit magnifiée. La vulgarisation avec le public, ça fait partie de cet aspect chaleureux et de la transmission du savoir qu’on veut mettre de l’avant. »
Une ouverture aux artistes de la relève
La Galerie d’art du Parc rend disponible un espace aux artistes de la relève. Ceux-ci pourront utiliser l’espace pour tenter une première exposition et mise en espace des lieux et bénéficier des conseils de l’équipe. C’est une opportunité de prendre des photos de ses œuvres dans un cadre professionnel également.
« C’est une expérience de professionnalisation et ça vient donner une expérience de base. Ce n’est pas facile de présenter une première exposition dans un lieu reconnus. C’est une occasion pour ex d’acquérir de l’expérience », conclut Audrey Labrie.
Deux expositions en cours
Deux artistes trifluviens présentent actuellement leur travail à la Galerie d’art du Parc, et ce jusqu’au 2 avril.
Annie Pelletier présente Avant…Pendant…Et un peu après le déluge. Elle y explore la création dans l’expérimentation de la liberté. À partir de nouvelles recherches, elle souhaite mettre à profit ses acquis issus de ses nombreux projets d’art public, qui ont été au centre de sa production des dernières années. À partir de nouvelles recherches, elle souhaite mettre à profit ses acquis issus de ses nombreux projets d’art public, qui ont été au centre de sa production des dernières années.
D’autre part, l’artiste de la relève Gabriel Mondor fait plonger les visiteurs dans tout son univers créatif, des techniques traditionnelles de l’estampe à l’impression numérique. Dans Perspectives imprimées, l’artiste cherche à exploiter la subjectivité de l’interprétation d’une œuvre par ceux qui la regardent, où chaque individu peut expérimenter le même sujet différemment.