Un succès partagé entre sœurs

ADISQ. C’est main dans la main que les Sœurs Boulay ont foulé le tapis rouge de la 36e édition du Gala de L’ADISQ, dimanche. Celles qui étaient en nomination dans trois catégories sont reparties avec le Félix du groupe de l’année. Il s’agit d’une belle récompense pour ces deux Gaspésiennes, qui ont gravi les échelons de l’industrie musicale québécoise à la vitesse de l’éclair.

Les Sœurs Boulay disent avoir adoré leur soirée. « Elle a été drôle et divertissante. Je sens qu’il y a un renouveau dans la musique québécoise, de par sa jeunesse et dans la façon de faire de l’ADISQ », a mentionné Stéphanie Boulay à la fin du gala, où elle était aussi en nomination pour la chanson de l’année avec Mappemonde.

Sur scène, elles se sont souhaité avoir une longue carrière. Selon Mélanie Boulay, c’est une inquiétude que vivent tous les artistes, surtout avant de lancer un deuxième album.

« Le deuxième album est crucial dans la vie d’un artiste. C’est ce qui s’en vient pour nous. On a un deuxième album à préparer et on veut vraiment être pertinentes et bonnes. On se met beaucoup de pression. En même temps, les chansons qu’on écrit nous ressemblent; je souhaite que les gens continuent de rester avec nous. »

Un mouvement féministe

Les Sœurs Boulay s’inscrivent dans un nouveau mouvement de la chanson québécoise, où la dentelle et le rose sont à l’honneur, selon Stéphanie Boulay.

« Je sens qu’il y a une effervescence dans la musique féminine. Les femmes s’expriment, elles sont fortes. Je pense notamment à Marie-Pierre Arthur, Les Hay Babie et Fanny Bloom. Je crois qu’il y a un mouvement féministe, qui ne sait même pas qu’il est féministe, qui est en train d’être créé au Québec. Je trouve cela magnifique! »

Même son de cloche du côté de sa sœur Mélanie. La nouvelle vague d’artiste féminine vient peut-être combler un manque dans une industrie qui était jadis en majorité masculine, dit-elle.

« C’est fou, car on réalise que beaucoup de nos fans sont des femmes. On dit peut-être les choses haut et fort que peut-être elles pensent tout bas. Je crois que dans cette optique-là, on fait du bien à cette génération-là! »