Un premier roman pour Guillaume Morrissette
Existe-t-il un tribunal plus haut que celui de notre propre conscience? C’est la question qui teinte le premier roman de l’auteur trifluvien Guillaume Morrissette, «La maison des vérités».
On y suit un homme surnommé l’Amiral, qui se réveille dans une maison inconnue, entouré d’étrangers. Sa mémoire lui fait défaut. Interrogeant ses compagnons d’infortune, qui n’ont apparemment aucun point commun, il tente de comprendre la situation et, surtout, de s’échapper de ce lieu où il est retenu prisonnier.
Ce thriller psychologique se veut une allégorie du processus d’acceptation derrière un deuil.
«Ça parle de déni, de paix d’esprit, de cheminement de la conscience…C’est une ode au réel. L’idée est venue à partir d’une rupture amoureuse. Je l’ai acceptée rapidement, mais aux yeux de la société, c’est comme si je n’avais pas droit au bonheur aussi rapidement. Je devais être triste. Toutes les personnes, un jour ou l’autre dans leur vie, ont un constat du genre en faire, accepter la réalité, que ce soit lors d’une rupture amoureuse, un deuil ou autre», explique Guillaume Morrissette.
Il se souvient précisément du moment où il a décidé d’écrire ce roman: le 15 avril 2011 vers 16h lorsqu’une amie lui a demandé de réviser un manuscrit.
«Ça m’a donné le goût d’écrire. Ça a vraiment déclenché quelque chose dans ma tête à la suite de ma rupture. J’ai donc créé le personnage de l’Amiral dans la perspective qu’il pourrait peut-être aider d’autres personnes dans son deuil. Et puis, dans la maison, ils n’ont pas vraiment le choix de se parler, de tous parler de leur propre cheminement. C’est en quelque sorte ma vision de comment vivre un deuil», précise-t-il.
«C’est irréel!»
Rencontré quelques jours avant le lancement officiel de «La maison des vérités», Guillaume Morrissette n’avait qu’un mot pour qualifier la sortie imminente de son premier roman: «Irréel. C’est irréel!».
«Ça a pris tellement d’étapes avant d’en arriver là. Le processus d’édition est long. C’est un véritable accouchement. Le roman est terminé depuis environ un an et demi et ça m’encourage de voir la motivation de mon éditeur à promouvoir le livre. Mon éditeur est parti pour la gloire! C’est tout nouveau pour moi», indique l’auteur.
L’éditeur Guy St-Jean souhaite littéralement faire de «La maison des vérités» un best-seller québécois. Pour hériter de ce titre, 3000 exemplaires de l’ouvrage doivent être vendus.
L’auteur trifluvien aura même droit à des pancartes à son effigie affichées sur des autoroutes autour de Trois-Rivières.
«C’est de l’entertainment. L’intention de mon visiteur, c’est de partir quelque chose de viral à partir de Trois-Rivières. Ce n’est pas si difficile d’obtenir le niveau best-seller au Québec. Beaucoup de gens ont un budget destiné aux livres, chaque année. Pourquoi mon roman ne pourrait-il pas faire partie de ce budget?» souligne Guillaume Morrissette.
Il travaille déjà sur son second roman: un livre policier mettant en vedette un psychopathe qui sévit dans les rues de Trois-Rivières.
«La maison des vérités» sera disponible en librairie dès le 21 août. Le lancement officiel aura lieu à la Maison de la culture le lendemain (jeudi) dans une formule 5 à 7.