Un nouvel album plus épuré et plus lumineux

TROIS-RIVIÈRES. Après une tournée aux quatre coins du Québec et en Europe et un temps de pause, le groupe Bears of Legend nous revient avec un tout nouvel album, plus épuré dans un pop-folk recherché et plus lumineux dans le son, intitulé «A Million Lives». Entrevue avec David Lavergne, chanteur de la formation de la région et parolier.

Vous êtes de retour trois ans après la sortie de Ghostwritten Chronicles. Comment avez-vous décidé d’aborder la réalisation de ce troisième album?

«On sent qu’on a une vibe différente sur cet album, surtout au niveau des barrières qu’on ne s’est pas mises. On a tripé à faire le premier album. Au deuxième, on se disait qu’il fallait mettre la barre plus haute, faire quelque chose de plus épique. Même si Ghostwritten Chronicles est unique à sa façon, on avait sensiblement repris le même concept que pour le premier album. On était stressé. Cette fois-ci, on a décidé de faire confiance à la vie, sans penser au résultat final. On n’avait pas le goût de faire comme les autres albums. On était en tournée sans arrêt depuis 2012 et on souhaitait en quelque sorte faire un reset.»

De quelle manière s’est opéré ce «reset»?

C’est un changement de direction motivé par le désir d’épurer un peu notre musique. Ce qui est facile, c’est de mettre tous les instruments partout. On a également ajouté des synthétiseurs et un peu de guitare électrique. Chaque chanson a son propre monde et est unique en soi. Cet album est plus aérien. Il est très positif, mais aussi introspectif. C’est une belle ouverture sur le futur, se donner un sens positif dans la vie. Ça nous recentre sur ce qui est vrai.»

Qu’est-ce qui vous a inspiré pour «A Million Lives»?

«Dans la dernière année, j’ai réalisé que je suis une personne anxieuse dans la vie. La dernière année et demie m’a permis de faire le point sur le plan de mes croyances spirituelles, sur les grosses questions existentielles de la trentaine. Ça semble ésotérique un peu, mais je ne suis pas capable de vivre sans la conviction qu’il y a une certaine forme de continuité après cette vie. J’ai senti un renouveau dans mon quotidien. C’est cette façon de voir qui m’a inspiré les paroles de l’album. Ensuite, on travaille ma musique en groupe pour donner l’image sonore aux textes.»

Au-delà de la musique, le livret qui accompagne l’album est magnifique…

«C’est notre marque de commerce. Cette fois-ci, les illustrations sont d’Étienne Milette. Il est hyper créatif. Lorsque j’arrivais avec les paroles, il nous sortait de superbes illustrations. Et quand j’ai reçu les albums physiques, j’ai soudainement réalisé que l’industrie musicale a beaucoup changé. Ça m’a fait peur de voir 10 000 albums physiques! Mais je pense que notre public est encore de ceux qui achète des CD.»

Vous gagnez de la notoriété à une grande vitesse depuis plusieurs années, mais malgré tout, on vous sent encore très proches de la Mauricie. L’album a notamment été enregistré dans la région au Studio Radicart…

Ça me rappelle qu’à nos débuts, on nous disait: «Quand vous êtes en Europe, pourquoi ne dites-vous pas que vous venez de Montréal? Les gens le situeraient plus». Nous, on dit qu’on vient de Shawinigan. On vient d’ici, on habite ici. Je ne me verrais pas dire le contraire. Le public de Trois-Rivières et du reste de la région nous est très fidèle. On vend même plus de billets à Trois-Rivières qu’à Montréal! C’est un public précieux.»

Bears of Legend | Cabaret de l’amphithéâtre Cogeco | 28 février (places assises) et 1er mars (places debout) | Billets en vente dès aujourd’hui: www.amphitheatrecogeco.com ou 819 380-9797