Sur scène à Orlando

NICOLET. Le 15 avril prochain, le Nicolétain Antony Jomphe s’envolera vers Orlando avec le groupe Suroît pour y jouer de la musique traditionnelle.

Le jeune homme de 19 ans est fébrile. «Je ne peux pas demander mieux, témoigne-t-il, visiblement sur un nuage. C’était clair et net depuis mon jeune âge que je voulais faire de la musique et le tour du monde. Ça commence ici!»

Celui qui pratique la batterie depuis l’âge de 5 ans a le sourire fendu jusqu’aux oreilles. Le groupe Suroît avec lequel il jouera est entré en contact avec lui en février dernier. Son batteur actuel, en poste depuis quatre ans, ne pouvait les accompagner. Connaissant Antony pour l’avoir côtoyé un peu à l’école, celui-ci a proposé sa candidature à ses collègues.

Une candidature solide, puisque le jeune homme ne fait pas de la batterie que pour le plaisir. Il étudie les percussions au Conservatoire de musique de Trois-Rivières et ne passe pas une journée (ou presque!) sans pratiquer quatre ou cinq heures.

«On va jouer cinq fois par jour, cinq jours par semaine. Chacune des représentations quotidiennes, toutes différentes, durera de 20 à 25 minutes», indique Antony, qui prévoit déjà que les prochaines semaines s’écouleront à une vitesse phénoménale.

À son retour, il poursuivra son perfectionnement au Conservatoire et ses études collégiales en musique, qu’il a mis sur pause durant une session pour vivre cette expérience formatrice.

Une passion née grâce au «catalogue Sears»!

Antony Jomphe avait quatre ans environ lorsqu’il a été mis en contact avec une batterie. À l’approche de Noël, l’éducatrice du service de garde qu’il fréquentait avait demandé aux enfants de découper dans le catalogue du magasin Sears ce qu’ils aimeraient avoir en cadeau.

«En feuilletant les pages aléatoirement, j’ai vu un petit gars qui jouait sur une batterie. Il avait l’air d’avoir pas mal de fun! J’ai accroché. C’était ça que je voulais, même si je ne savais pas ce que c’était. J’en ai eu une, et on connaît la suite!»

«J’ai suivi mon premier cours avec Magella Cormier, aux Îles-de-la-Madeleine, où j’ai résidé durant les sept ou huit premières années de ma vie. Il m’a appris presque tout ce que je sais. Lorsque j’ai déménagé à Nicolet, j’ai continué avec Jacques Cloutier, un professeur de l’école secondaire Jean-Nicolet. Puis, je suis entré au Conservatoire avec Marc-André Lalonde, où j’ai intégré l’orchestre [symphonique] de Sébastien Lépine», conclut celui pour qui le rythme, sous toutes ses formes, n’a plus de secret.