Soixante occasions d’en avoir plein les oreilles
MUSIQUE. Les mélomanes auront pas moins de 60 occasions d’entendre la musique des élèves du Conservatoire de Musique de Trois-Rivières au cours des prochains mois. Pour sa 52e année, l’institution basée à l’angle des rues Radisson et Saint-Olivier a mis en place une programmation qui fera rayonner le talent de ses protégés aux quatre coins de la Ville, et même à l’extérieur.
En effet, les activités de la saison 2016-2017 se transporteront à douze endroits, en plus de la salle Armando-Santiago du Conservatoire. On parle de l’Amphithéâtre Cogeco, la Basilique Notre-Dame-du-Cap, la Cathédrale de l’Assomption, le Centre d’art des Récollets-St.James, le Centre des arts populaires de Nicolet, le Cinéma Le Tapis Rouge, l’église Notre-Dame-des-Sept-Allégresses, l’église Saint-François-Xavier de Batiscan, le Musée québécois de culture populaire, la salle J.-A.-Thompson, la salle Louis-Philippe-Poisson et le séminaire Saint-Joseph.
Le coup d’envoi de la nouvelle saison a officiellement lieu ce samedi soir, 17 septembre, en partenariat avec l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières (OSTR), à l’occasion du spectacle New York, New York. Cinq stagiaires se joindront alors à l’ensemble à titre de «musiciennes de la relève», un projet initié par Maestro Jacques Lacombe. Ces stagiaires seront de retour sur la scène de l’Orchestre en décembre, lors du concert Casse-Noisette.
D’autres partenariats comme celui avec l’OSTR ont également été conclus par le Conservatoire pour permettre à ses élèves et aux passionnés de musique classique de vivre des expériences notables dans la prochaine année. Par exemple, des élèves se produiront en avant-concert lors des événements musicaux de Pro Organo Mauricie. Du côté du Festival international de la poésie, on jumellera le talent de certains musiciens de l’institution à la poésie lors de quatre activités tenues au début d’octobre.
Évidemment, de multiples autres occasions permettront au Conservatoire de faire valoir le talent qui bouillonne chez lui tout au long de l’année. On pense ici aux «Impayables vendredis», aux «Entrées en scène», aux divers concours et aux événements de musique de chambre et de musique d’ensemble. Plusieurs autres activités spéciales bonifient également la programmation des prochains mois qui met à l’avant-scène non seulement les élèves, les professeurs et les artistes en résidence du Conservatoire, mais également des musiciens et des artistes multidisciplinaires de la région et d’ailleurs. Un dépliant contenant toute la programmation détaillée est disponible au Conservatoire.
Travail et passion
La directrice du Conservatoire, Johanne Pothier, est de toute évidence satisfaite de la programmation présentée jeudi dernier. Elle espère une grande participation aux diverses activités, dans l’espoir que le labeur et la passion de chaque musicien impliqué rayonnent au maximum.
Elle compare son établissement à un centre de conditionnement physique: les athlètes s’y entraînent fort, des heures durant. Mais plutôt que d’y être pour parfaire leur physique, ses élèves s’y présentent pour parfaire la maîtrise de leur instrument.
«Les gens admirent les sportifs, mais ils comprennent moins le travail de nos musiciens. Si l’élite sportive est enviable aux yeux des gens, l’élite culturelle est plutôt qualifiée de «snobinarde». Or, le cheminement des deux est similaire. Alors que l’entraînement physique est bon pour les muscles, l’apprentissage sérieux de la musique est excellent pour le développement du cerveau», illustre-t-elle.