Shawinigan présentera du théâtre de rue sans Yves Dolbec en 2007

Le divorce est bel et bien consommé entre le Festival de théâtre de rue de Shawinigan, une corporation autonome, et la ville. La mairesse Lise Landry a confirmé l’embauche de deux consultants pour jeter les bases d’un «festival de théâtre et des arts de la rue». M. Jean David et Mme Thérèse Mondor ont travaillé durant 15 ans au sein de l’organisation du cirque du soleil.

La ville n’a pas l’intention d’éponger les dettes de l’organisme à but non lucratif. «Comme n’importe quel autre palier de gouvernement, nous signons des ententes et notre responsabilité se limite au versement de la subvention», précise Mme Landry.

La direction du Festival, formée du pdg Yves Dolbec et des directeurs artistiques Rémi-Pierre Paquin et Philippe Gauthier a refusé la dernière proposition de la ville, le vendredi 8 décembre. Dès le lundi matin, M. David et Mme Mondor, sa conjointe, étaient approchés par la ville. Mme Mondor est d’ailleurs originaire de Grand-Mère. «L’édition 2007 proposée sera une formule améliorée de l’événement que l’on connaît déjà», poursuit Mme Landry. «Elle privilégiera davantage la participation du milieu avec une programmation élargie et familiale. Le concept sera axé sur la valorisation des talents d’ici..»

L’entente de collaboration d’une durée de cinq ans prévoit l’élaboration d’un plan de développement avec les intervenants et institutions du milieu Shawiniganais. On pense entre autre au Collège Shawinigan, qui veut offrir un nouveau programme orienté vers les arts de la rue et la Commission scolaire de l’Énergie. Le plan devrait être déposé à la ville le 30 mars 2007. À court terme, la Corporation culturelle de Shawinigan devrait être porteuse du dossier. On lui adjoindra un comité ad hoc.

Les consultants

Jean David dirige la société «Une idée dont le temps est venu Inc.», une entreprise conseil en créativité. Il a agi durant 15 ans à titre de vice-président au marketing au Cirque du Soleil. C’est un spécialiste de la mise en marché, la communication et la commercialisation.

Mme Mondor est aussi une ancienne de l’équipe du Cirque du Soleil. Elle est spécialisée dans les arts graphiques.

Bien qu’il n’ait jamais assisté au FTRS, M. David se dit familier avec les arts de la rue pour avoir vu différents événements du genre un peu partout dans le monde. «Le Festival de Shawinigan offre une programmation intéressante de calibre international», soutient M. David. «Nous voulons rééquilibrer sa mission pour le rendre plus inclusif, plus accessible.»

Et si le Festival de théâtre de rue de Shawinigan devait faire faillite, M. David accueillerait volontiers des membres de son équipe. «Il y a une expertise et une expérience qui est là. Je suis très ouvert à l’idée», répond-t-il à la question de L’Hebdo en conférence de presse.

Dans l’élaboration du budget, le conseil municipal avait prévu 150 000$ de subvention au défunt FTRS, assorti d’un montant de 50 000$ pour éponger la dette. «Cet argent n’ira pas automatiquement au nouveau festival», met en garde Mme Landry. «Nous verrons selon le plan qui nous sera présenté.»