Rita Lafontaine propage le bien par le théâtre

Avec plus de 80 pièces de théâtre à son actif, Rita Lafontaine est un pilier dans l’univers artistique québécois. Femme et professionnelle accomplie elle lègue maintenant son savoir à la nouvelle génération.

Mme Lafontaine enseigne le théâtre aux étudiants inscrits en interprétation théâtrale à l’UQTR. Tout ce beau monde invite les Trifluviens à voir la pièce Mamouri, une œuvre constituée de quatre courtes pièces comiques écrites au tournant du XXe siècle. Elle sera présentée le 19 avril à la salle Thompson.

L’Hebdo Journal a profité de l’occasion pour réaliser une entrevue avec Mme Lafontaine.

Qu’est-ce que ces jeunes vous apportent sur le plan personnel?

«Ils sont stimulants. Ils posent un regard neuf et ils se questionnent constamment. Lorsqu’on est jeune, on a beaucoup à apprendre. C’est bien d’être curieux».

Vous avez mentionné que les étudiants sont en quelque sorte vos protégés. Avez-vous une belle relation avec eux?

«On passe beaucoup de temps ensemble mais il y a une différence entre eux et moi. Ils vivent dans une autre époque que la mienne. J’ai eu la chance de côtoyer de grands metteurs en scène et de grands auteurs. J’ai beaucoup appris avec eux et j’essaie de semer ce savoir chez les étudiants».

Que tentez-vous d’inculquer à ces futurs comédiens?

«Je veux leur montrer l’esprit d’équipe et l’importance des liens qui se créent au sein d’un groupe car c’est primordial. Je leur explique qu’il ne faut pas juger trop vite puisque les jeunes de nos jours sont très rapides pour juger leurs pairs. J’ai une philosophie dans la vie, aimez-vous les uns les autres. C’est un but à atteindre. Le respect est très important pour moi».

Après la pièce dramatique de l’an dernier, pourquoi avoir choisi de faire une comédie cette année?

«Tout le monde aime rire et les trois extraits de pièce sont des classiques. C’est plus léger et ça fait différent.»

Sur le plan plus personnel, vous êtes née à Trois-Rivières et vous revenez y travailler. Qu’est-ce qui vous attire dans la région de la Mauricie?

«C’est vrai, j’aime beaucoup la ville de Trois-Rivières. C’est plaisant d’emprunter les mêmes pas que lorsque j’étais enfant. Je suis allée chez les Ursulines au centre-ville, j’ai marché dans le parc Champlain. Ca représente beaucoup de beaux souvenirs.»

Vous avez campé plus 80 personnages, lequel vous a le plus marqué?

«Ce n’est pas une question de préférence. Je considère comme un cadeau tous les rôles qui m’ont été offerts. Ils m’ont tous marqués d’une manière particulière.»

Si vous n’aviez pas été comédienne, qu’auriez-vous fait?

«Plus jeune, je voulais être médecin mais je n’avais pas les moyens financiers de faire toutes ces études. J’ai déjà joué une hématologue dans une télésérie. J’ai donc rencontré plusieurs médecins. J’ai beaucoup appris. Dans un sens, je n’ai pas eu de deuil à faire car le métier de comédien est une sorte de médecin de l’âme. C’est une manière particulière de faire du bien.»

On dit que vous préparez une série télévisée sur une histoire se déroulant en Mauricie, est-ce vrai?

«Il n’y a que sept jours dans une semaine. J’aimerais avoir le temps de l’écrire et de parler aux décideurs mais ce n’est pas le cas pour le moment. Mais en effet, la Mauricie m’inspire. C’est tellement beau. La ville de Trois-Rivières a toujours eu du charme».