Retour attendu de Daniel Lemire

La popularité de l’humoriste Daniel Lemire est toujours présente. Même après 10 ans d’absence sur scène. Il sera de passage à la salle Thompson le 29 octobre et une supplémentaire est déjà annoncée pour le 8 avril.

«Si j’ai fait une pause c’est parce que j’avais le goût de m’ennuyer de la scène. J’ai écrit pour le théâtre et la télévision entre temps. Cet arrêt m’a permis de retrouver le plaisir du métier», admet Daniel Lemire.

Il revient donc en force présenter son neuvième «one man show» rythmé d’une douzaine de sketchs où les costumes et les personnages sont au rendez-vous. Daniel Lemire opte pour la formule «stand up» en début de spectacle pour finalement introduire deux comédiens qui lui rendront la réplique, Annick Beaulne et Normand Poirier.

«J’aime beaucoup écrire des dialogues, mais le faire seul on atteint une limite. Avec les deux comédiens, ça permet une interaction. C’est un peu plus compliqué au niveau technique parce qu’on est plusieurs sur scène, mais on a vraiment du plaisir ensemble. Si ça va moins bien, je peux mettre la faute sur eux!», rigole-t-il.

Oncle Georges, Ronnie Dubé et Yvon Travaillé

Bien sûr, Daniel Lemire revient sur les planches avec du nouveau matériel, mais promet qu’on pourra y voir les personnages l’ayant caractérisé au fil des années.

«L’oncle Georges tout le monde le connaît. C’est plaisant parce que je ne suis pas obligé de le présenter sur scène, le déguisement suffit. Maintenant oncle Georges a un nouveau rôle, il est représentant du programme de clown pour personnes âgées. On rit bien avec ça!»

Ceux ayant suivi la carrière de Daniel Lemire risque bien d’entendre le fameux «Allo toi!» de l’oncle Georges.

Même s’il aime innover dans ses spectacles et offrir des sketchs nouveaux, l’humoriste admet avoir beaucoup de plaisir à interpréter ses personnages.

Humoriste social?

Le neuvième «one man show» de Daniel Lemire traite de sujets d’actualité. Comme: Facebook, le Vatican, l’Afghanistan, le Grand Nord canadien, les fraudes économiques, les douanes et la météo.

«Je commence toujours mon spectacle avec un stand up, une revue de l’actualité et les sketchs concernent des sujets d’actualité plus large, des courants de société. J’y vais large parce qu’entre le moment où j’écris et la durée de la tournée il y a des sujets qui finissent par rien dire aux gens. J’opte donc pour des sujets généraux faciles à projeter dans le futur.»

Il essaie d’aborder des aspects un peu moins connus du grand public. Par exemple, pour le Vatican il parle surtout du fait que l’institution ait réhabilité Galilée il y a quelques années (ce dernier affirmait que la terre était ronde, alors que tout le monde disait qu’elle était plate).

«Je ne veux pas tomber dans ce qui est trop sérieux! Je vais dans l’absurde.» «Au départ mon spectacle se veut drôle. Par contre, j’aime faire rire les gens quand c’est connecté sur quelque chose. On peut dire que c’est de l’humour social si on veut, mais je ne veux pas trop prendre position.»

Benoît Brière

Pour son tout dernier spectacle, Daniel Lemire travaille avec Benoît Brière qui s’occupe de la mise en scène. Une mise en scène un peu particulière, puisqu’il y a trois personnes sur scène, plusieurs décors, l’éclairage et les costumes à gérer.

«Benoît c’est mon œil extérieur. Ça fait longtemps qu’on voulait travailler ensemble et je suis content qu’on puisse le faire.»

Depuis le début de la tournée, le public répond bien au spectacle de Daniel Lemire. Il se compte chanceux que les gens soient au rendez-vous.