Que cache ce rhinocéros?

ARTS VISUELS. Un mystérieux rhinocéros a fait son apparition sur des panneaux d’affichage près des autoroutes dans le secteur de Trois-Rivières. La seule indication: Sauvage comme dans la rue. Vous vous demandez de quoi il s’agit? Voici la réponse…

C’est l’Atelier Presse Papier qui est derrière cette initiative dont le but est de démocratiser l’art et de le faire sortir des galeries pour le rendre visible dans la rue.

En plus de ces panneaux d’affichage, on retrouvera des œuvres réalisées par neuf artistes de l’atelier placardées en de gigantesques murales sur le mur de brique de l’Atelier Presse Papier et sur un mur de l’Édifice du Bourg du Fleuve de Olymbec, en plein cœur du centre-ville. Au total, 400 affiches seront collées sur l’édifice du Bourg avec l’aide d’Olymbec.

Depuis le début de l’été, chaque artiste participant a produit une œuvre originale en bois gravé ou sérigraphie. Ces œuvres ont ensuite été imprimées à la main en une édition de 60 exemplaires originaux chacun.

Les artistes Émilie Guilbault, Fontaine Leriche, Claudie Lavallée, Marie-Christine Turcotte, Valérie Morrissette, Cathy Bélanger, Virginie Parr, Nicole E. Schlosser et Audrey Charron avaient également pour défi de s’inspirer de photographies d’archives de la ville de Trois-Rivières dénichées aux archives du Séminaire Saint-Joseph et auprès de Patrimoine Trois-Rivières.

«Cette initiative est inspirée d’un projet d’art public auquel Marie-Jeanne Decoste et moi avions participé au Brésil, il y a quelques années. Leur projet mettait de l’avant des impressions de deux pieds par trois pieds de dimension qui étaient ensuite collées dans des lieux publics. D’ailleurs, les œuvres devaient également s’inspirer des lieux de Sao Paulo. Avec l’autorisation des artistes qui avaient lancé ce projet, nous avons demandé aux artistes de construire une image avec leur propre style en réinterprétant des photos d’archives de toutes les époques de Trois-Rivières», explique Valérie Guimond, coordonnatrice du projet Sauvage comme dans la rue.

Le placardage a débuté mardi

«On voit de plus en plus de projets d’arts dans la rue qui visent à toucher le public. Notre initiative en est une autre, mais je crois que ça ne s’était pas encore vu, ici, de l’estampe dans les rues. L’affichage se fait dans des lieux qui ne sont originalement attribués à de l’art. On aura aussi trois panneaux d’affichage d’Outfront dédiés à l’art et non à de la publicité pour quelques semaines pour permettre aux gens de voir une image esthétique plutôt que de la publicité», ajoute Marie-Jeanne Decoste, également coordonnatrice du projet.

C’est justement le fameux rhinocéros, le logo du projet Sauvage comme dans la rue, qui est mis de l’avant sur les panneaux d’affichage. On retrouvera cette iconographie à d’autres endroits également. Le rhinocéros se veut un clin d’œil à une gravure réalisée par Albrecht Dürer, un graveur allemand du 16e siècle.

Une exposition à la galerie de Presse Papier en lien avec le projet est prévue du 6 septembre au 7 octobre. La galerie sera notamment tapissée, du plancher au plafond, des œuvres présentées par les artistes pour ce projet. On retrouvera aussi des photos de l’initiative en tant que tel.

Emballer une auto

En plus du placardage des œuvres qui a débuté mardi, l’équipe de Sauvage comme dans la rue emballera, ce soir dans le cadre d’un 5 à 7, une voiture déglinguée fournie par Kenny-U-Pull. C’est toute la voiture qui sera emballée dans des œuvres d’estampe dans le stationnement de l’atelier.

L’activité sera répétée dans le cadre de l’événement de piratage urbain Urbaloko le 17 août à 18h.