Quatuor esca, du classique à la pop

MUSIQUE. Le Quatuor esca, quatuor à cordes dont les racines sont trifluviennes, multiplient les collaborations d’envergure. Elles reviennent d’ailleurs tout juste d’une tournée en compagnie d’Half Moon Run et se préparent pour une tournée automnale avec Harry Manx.

La Quatuor esca est formé d’Édith Fitzgerald (second violon), de Sarah Martineau (alto), de Camille Paquette-Roy (violoncelle) et d’Amélie Lamontagne (premier violon). Les quatre femmes reviennent de leur quatrième tournée québécoise avec Half Moon Run.

Camille explique que HMR était à la recherche d’un quatuor formé et habitué de travailler ensemble. Après une première collaboration, elles ont fait leurs preuves et les gars du band les avaient déjà adoptées pour leurs tournées au Québec.

«C’est tellement plaisant de jouer avec eux! Ce sont des musiciens hors pair, comme j’ai rarement vu. Ils sont super disciplinés, et en même temps, ce sont des trippeux. Ils finissent leur show, et ils vont jouer du piano et jaser de musique», raconte Camille.

Ce jumelage entre les deux formations est aussi l’occasion pour le quatuor de bâtir avec eux. Ils ont créé de nouveaux arrangements, ont collaboré au second album et une collaboration est en vue pour le troisième.

«Je pense que les cordes viennent apporter une chaleur et un côté de véritable son acoustique au show. J’imagine aussi que l’apparition féminine qui vient balancer le band de gars est intéressante. On a une super belle interaction avec eux sur la scène, il y a une réelle chimie. Ce sont des moments vraiment forts», raconte la violoncelliste.

Half Moon Run, c’est une collaboration parmi une grande panoplie d’enregistrements studio et de tournées. Elles ont entre autres joué aux côtés des Cowboys Fringants, Diane Tell, Isabelle Boulay, Kim Churchill, Marie-Élaine Thibert, Martine St-Clair et Nadja, en plus de se retrouver régulièrement sur le plateau d’En direct de l’univers, animé par France Beaudoin.

Camille mentionne des rencontres marquantes, notamment une tournée aux côtés d’Ingrid St-Pierre dans une formule piano et cordes, ainsi qu’aux côtés de l’excentrique Jean Leloup.

«C’était très tranchant, très testostérone. C’était trois heures de show durant lesquelles il fallait aller au combat et livrer nos trippes! Jean Leloup, tu ne peux pas lui donner 98%, c’est 100%. Ça nous a forgées et on a appris beaucoup. Ça a été intense, mais ô combien formateur», raconte Camille Paquette-Roy.

Ces nombreuses collaborations ne sont que le témoignage de la polyvalence du Quatuor esca, qui peut aisément passer de la palette pop à la palette classique. Il est en effet important pour les quatre filles de continuer de donner des concerts en tant que groupe.

Dans ces différents styles, le quatuor sait s’adapter. «Notre conclusion, c’est que de la musique, ça reste de la musique, et de l’interprétation, ça reste de l’interprétation. Il y a des conventions différentes, mais on a vraiment le goût d’amener le meilleur de l’un dans l’autre», conclut Camille.

Le Quatuor esca, anciennement le Quatuor 4ailes, sera de retour en Mauricie pour un spectacle le 19 mars prochain à la Maison de la culture Francis-Brisson de Shawinigan en compagnie de Sébastien Lépine, violoncelliste mauricien, dans un spectacle intitulé Imagination 5.1.

Le Quatuor esca sera aussi en spectacle au Conservatoire de musique de Trois-Rivières, là où trois d’entre elles ont étudié étant plus jeunes, le 7 avril prochain, en quatuor à cordes.

Elles seront finalement de retour le lendemain avec Sébastien Lépine, le 8 avril, au Moulin Michel de Gentilly.