«Quand les hommes vivront d’amour» et autres monologues

La comédienne Marie-Josée Longchamps plongera dans l’univers de Raymond Lévesque et présentera une série de ses monologues au Centre culturel Pauline-Julien le 29 octobre.

On connaît peu Raymond Lévesque, sinon sa célèbre chanson Quand les hommes vivront d’amour. Marie-Josée Longchamps se donne donc la mission de faire connaître poèmes et monologues signés par Raymond Lévesque.

En 1967, la comédienne a la chance de jouer et de chanter à ses côtés dans Bigaouette, une pièce de théâtre qu’il a écrite. Plus de quarante ans plus tard, elle renoue avec les écrits de son ami dans un spectacle qui lui rend hommage.

Elle récitera notamment Les trottoirs, Les cennes noires et Jos Laframboise. Le spectacle comptera une trentaine de textes. François Lévesque, le fils de Raymond, l’accompagnera également sur scène.

«J’ai dû approcher le spectacle étape par étape. Au départ, je pensais seulement faire une demi-heure. Puis ça a monté à 45 minutes et plus ensuite. Il y avait plusieurs textes que je n’étais pas capable d’interpréter, mais je les ai travaillés et j’ai décidé d’oser. Je ne pouvais plus passer à côté de certains textes», raconte Mme Longchamps.

Avant de plonger et d’apprendre les différents textes (50 heures de travail pour chacun!), elle a dû fouiller l’œuvre de l’auteur puisqu’elle n’en connaissait pas les trois quarts, avoue-t-elle. Elle y a découvert des émotions troublantes, mais stimulantes.

«Je me souviens avoir écouté certains monologues. J’étais prise dans le trafic comme tout le monde, mais je sentais brasser toutes sortes d’émotions en moi. Ses textes font du bien. Ils font passer du rire aux larmes comme ils nous font rire jaune à l’occasion», souligne-t-elle.

Mais le véritable défi pour la comédienne était surtout d’habiter chacun des textes, sans pour autant imiter le phrasé de leur auteur.

«Raymond a un phrasé spécial, notamment parce qu’il est progressivement devenu sourd. Au fur et à mesure que je l’écoutais, j’ai remarqué qu’il changeait de prononciation. Je pense que le plus beau commentaire que j’ai reçu était que je ne tombais pas dans la caricature. Pour chaque texte, je devais déterminer à quel degré l’interpréter. Je ne le fais jamais de la même façon. Je le récite en fonction de la manière dont je le sens cette journée-là. L’important, c’est de jouer vrai», conclut-elle.

«Dans l’univers de Raymond Lévesque» avec Marie-Josée Longchamps | Centre culturel Pauline-Julien, 29 octobre, 20h. Réservations: 819 380-9797